Latoiture est souvent une priorité quand on rénove sa maison. Heureusement, les matériaux les plus communs (tuile, ardoise ou zinc) ayant une durée de vie plutôt longue, on peut parfois ne remplacer que le strict nécessaire Voici 8 questions à se poser avant de rénover le toit de sa maison, de l'isolation au remplacement de la charpente, en passant par le choix des
EnFrance, le glyphosate est utilisé pour préparer les sols avant les cultures, notamment de céréales. Il permet un gain de temps et de rendement non négligeables pour les
kstora écrit: Désherbant systémique à base de glyphosate 3 semaines minimum avant de semer. - Le glyphosate est un désherbant systémique foliaire (véhiculer par la sève). Il n'agit pas sur la germination donc le semis peut se faire dans la foulée.
Lexplosion elle même doit être très courte, quelques secondes au maximum. La phase de première expansion quelques heures au plus. Ensuite vient l'expansion dont la vitesse décroît qui peut s'étaler sur quelques années. Et cela se termine par une expansion et dilution lente qui va durer des millions d'années ou plus.
QuatorzeÉtats pour, 9 contre (dont la France et l'Italie, et 5 abstentions : après deux ans de controverse autour de l’herbicide dont le caractère cancérogène fait débat, le vote du 9
Lefficacité des produits systémiques dépend des conditions climatiques et de l'humidité du sol. Les herbicides systémiques, une fois sur la feuille, pénètrent et migrent dans la plante. Ainsi, avec ce type de produit, il faut chercher les conditions favorables à une pénétration rapide et massive à travers la cuticule des plantes
. Hier, jai utilisé environ 3 litres environ 1 gallon de glyphosate Roundup générique dans mon jardin. Cétait le soir vers 18 heures. Ce matin, je me suis réveillé au son de la pluie. La pluie aura-t-elle dilué le glyphosate ou mes mauvaises herbes mourront-elles? Pour rendre cela plus générique Pour être efficace à 100%, combien de temps avant la pluie dois-je empoisonner? Réponse Le glyphosate doit être appliqué pendant que les plantes poussent activement et transpirent lhumidité, ce qui nécessite la lumière du soleil. Cela signifie que vous devez appliquer le glyphosate le matin pour quil prenne effet ce jour-là . Le glyphosate se désactive très facilement, donc une application la nuit, même sil ne pleut pas, est susceptible dêtre inefficace. Donc, appliquez le matin un jour qui devrait être ensoleillé et chaud sans pluie. Commentaires Réponse De Labsorption foliaire des herbicides ne se produit quen phase liquide; une fois quune gouttelette deau a séché sur la surface de la feuille et que les herbicides ont cristallisé peu ou pas dabsorption supplémentaire se produit. Par conséquent, toute condition environnementale accélérant le séchage des gouttelettes de pulvérisation sur une surface de feuille réduira Une faible humidité et des vents violents peuvent réduire considérablement le temps de séchage, laissant ainsi peu de temps à labsorption. Inversement, une humidité élevée avec peu de vent ralentit le taux de séchage et allonge le temps dabsorption. Les précipitations peu après 90 ºF peuvent également améliorer labsorption en réduisant la viscosité de la cuticule et en facilitant le passage des herbicides appliqués sur les feuilles. De lUniversité Purdue » Le glyphosate doit pénètre la surface des feuilles pour un contrôle efficace des mauvaises herbes. Alors que labsorption se produit relativement rapidement, la pluie après une application peut laver le glyphosate avant quil nait une chance de pénétrer dans la feuille. La période sans pluie requise pour éviter une activité réduite est in uencée par la sensibilité de la mauvaise herbe cible et le taux de glyphosate. Les petites mauvaises herbes dune espèce sensible nécessiteront une période sans pluie plus courte que les grandes ou dif ciles pour lutter contre les mauvaises herbes. Une période 30 minutes sans pluie peut être adéquate dans des conditions idéales. Cependant, lors de la pulvérisation de mauvaises herbes plus grosses, plusieurs heures entre lapplication et la pluie peuvent être nécessaires pour éviter une activité réduite. Les différences de résistance à la pluie entre les produits à base de glyphosate sont généralement faibles. Lajout de surfactant semble avoir des avantages marginaux sur lexigence de labsence de pluie. Commentaires Réponse Le glyphosate est un herbicide systémique. Il ne faut vraiment que quelques heures pour entrer dans lusine avant une pluie. Ce nest pas un tueur rapide en formulation de base, mais en labsence de résistance, il tue la plante entière. Les agriculteurs ont commencé à lutiliser dans les années 70 en utilisant des applicateurs de contact pour le brosser sur Johnsongrass. Roundup prendrait une semaine pour le tuer, mais il a tout compris, jusquaux rhizomes qui produisent de nouvelles plantes sous terre. Réponse Dépend de la formulation. Je comprends de ici et ici que de nombreux produits vendus à base de glyphosate sont pour la plupart inertes » Ingrédients. Lune des fonctions de ces derniers est dempêcher les ingrédients actifs de se laver en agissant comme des tensioactifs et des autocollants décrits de manière trop détaillée ici . En pratique, sil reste au moins quelques heures avant dêtre lavé, vous devriez voir des effets. Au pire, vous devrez réappliquer sur les mauvaises herbes les plus dures. Réponse Le glyphosate doit pénétrer la surface des feuilles pour assurer une suppression efficace des mauvaises herbes. Alors que labsorption se produit relativement rapidement, la pluie après une application peut laver le glyphosate avant quil nait une chance de pénétrer dans la feuille. La période sans pluie requise pour éviter une activité réduite est influencée par la sensibilité de la mauvaise herbe cible et le taux de glyphosate. Les petites mauvaises herbes dune espèce sensible nécessiteront une période sans pluie plus courte que les mauvaises herbes grandes ou difficiles à contrôler. Une période de 30 minutes sans pluie peut être adéquate dans des conditions idéales. Cependant, lors de la pulvérisation de mauvaises herbes plus grosses, plusieurs heures entre lapplication et la pluie peuvent être nécessaires pour éviter une activité réduite. Les différences de résistance à la pluie entre les produits à base de glyphosate sont généralement faibles. Lajout de plus de tensioactif semble avoir des avantages marginaux sur lexigence de labsence de pluie. Réponse Je suis un nouveau technicien de pulvérisation, mais un technicien de plus de 10 ans ma dit quil fallait 6 heures entre la pluie et lapplication. Cest lune des personnes auxquelles je fais attention quand il parle. Pas seulement son expérience, mais sa franchise. Commentaires
Forum / Maison bonsoir,j'ai décidé de faire au printemps prochain un parterre d'herbes aromatiques là où actuellement il y a de la pelouse...impossible de retourner la terre car la pelouse est trop drue...je me demandais si je brûlais tout au roundup maintenant, est-ce que mes herbes aromatiques vont pousser en avril prochain ou est -ce que la terre sera encore pleine de désherbant ?merci de vos conseilsA+Ed Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidéo. La réponse votée la plus utile En réponse à deborah2438354 Attention!!!La National Coalition for Alternatives to Pesticides NCAP a relevé dans la littérature scientifique plusieurs effets néfastes sur la santé et le milieu vivant. Ainsi, les résultats des tests cutanés et oraux ont-ils entraîné la classification du glyphosate comme un toxique de catégorie III précautions. Si la molécule seule ne peut pénétrer dans les cellules, les formules desherbantes dans lesquelles elle est utilisée, incorporent des adjuvants qui la rendent active sur la vie cellulaire. Doù sa dangerosité. La toxicité vient davantage encore, que du glyphosate, des ingrédients "inertes" qui facilitent lapplication du Roundup et qui le composent à 99,04%. Il sagit, entre autres, du POEA agent surfactant tallowamine polyéthoxylée, des acides organiques voisins du glyphosate, l'AMPA Acide aminométhylphosphonique, à la durée de demi-vie specialement élevée, de l'isopropylamine et de l'eau. En intoxication aiguë, la dose mortelle de POEA a été évaluée 3 fois inferieure à celle du glyphosate seul. Or le Dr Robert Bellé nous dit que la concentration de Roundup à lorigine des premiers dysfonctionnements est 2500 fois plus basse que celle recommandée en pulvérisation. Ainsi, linnocuite du glyphosate se trouve de plus en plus sévèrement remise en cause, surtout depuis que son lien avec la deregulation de lactivité cellulaire et donc le risque de cancer, a été mis en evidence. Le glyphosate incorporé dans le pesticide Roundup provoque une anomalie sur un régulateur de la division cellulaire dont la défaillance est à lorigine de cancers chez mais mon pb est un pb de délai, pas de dose !bonsoir,merci de ta réponse...je me doute bien que le roundup est hautement toxique...seulement je me demande pendant combien de temps ?mercia+ed J'aime Pas de soucisd'ici avril, il n'y aura plus de roundopenfin c'est ce que précisent les indications au dos du paquet !!! il parait qu'au bout de 15 jours déjà on peut utilise seulement ds les endroits où je ne sème pas ou ne plante pas de plantes ou légumes comestibles...on ne sais jamais!Pourquoi tu n'attends plusieurs jours de pluie qui vont ramollir ta terre pour bêcher ? Ce sera plus plus si c'est de la pelouse, pas de chiendent, tu n'as pas besoin de courage! J'aime Attention!!!La National Coalition for Alternatives to Pesticides NCAP a relevé dans la littérature scientifique plusieurs effets néfastes sur la santé et le milieu vivant. Ainsi, les résultats des tests cutanés et oraux ont-ils entraîné la classification du glyphosate comme un toxique de catégorie III précautions. Si la molécule seule ne peut pénétrer dans les cellules, les formules desherbantes dans lesquelles elle est utilisée, incorporent des adjuvants qui la rendent active sur la vie cellulaire. Doù sa dangerosité. La toxicité vient davantage encore, que du glyphosate, des ingrédients "inertes" qui facilitent lapplication du Roundup et qui le composent à 99,04%. Il sagit, entre autres, du POEA agent surfactant tallowamine polyéthoxylée, des acides organiques voisins du glyphosate, l'AMPA Acide aminométhylphosphonique, à la durée de demi-vie specialement élevée, de l'isopropylamine et de l'eau. En intoxication aiguë, la dose mortelle de POEA a été évaluée 3 fois inferieure à celle du glyphosate seul. Or le Dr Robert Bellé nous dit que la concentration de Roundup à lorigine des premiers dysfonctionnements est 2500 fois plus basse que celle recommandée en pulvérisation. Ainsi, linnocuite du glyphosate se trouve de plus en plus sévèrement remise en cause, surtout depuis que son lien avec la deregulation de lactivité cellulaire et donc le risque de cancer, a été mis en evidence. Le glyphosate incorporé dans le pesticide Roundup provoque une anomalie sur un régulateur de la division cellulaire dont la défaillance est à lorigine de cancers chez J'aime Vous ne trouvez pas votre réponse ? Meilleure réponse En réponse à deborah2438354 Attention!!!La National Coalition for Alternatives to Pesticides NCAP a relevé dans la littérature scientifique plusieurs effets néfastes sur la santé et le milieu vivant. Ainsi, les résultats des tests cutanés et oraux ont-ils entraîné la classification du glyphosate comme un toxique de catégorie III précautions. Si la molécule seule ne peut pénétrer dans les cellules, les formules desherbantes dans lesquelles elle est utilisée, incorporent des adjuvants qui la rendent active sur la vie cellulaire. Doù sa dangerosité. La toxicité vient davantage encore, que du glyphosate, des ingrédients "inertes" qui facilitent lapplication du Roundup et qui le composent à 99,04%. Il sagit, entre autres, du POEA agent surfactant tallowamine polyéthoxylée, des acides organiques voisins du glyphosate, l'AMPA Acide aminométhylphosphonique, à la durée de demi-vie specialement élevée, de l'isopropylamine et de l'eau. En intoxication aiguë, la dose mortelle de POEA a été évaluée 3 fois inferieure à celle du glyphosate seul. Or le Dr Robert Bellé nous dit que la concentration de Roundup à lorigine des premiers dysfonctionnements est 2500 fois plus basse que celle recommandée en pulvérisation. Ainsi, linnocuite du glyphosate se trouve de plus en plus sévèrement remise en cause, surtout depuis que son lien avec la deregulation de lactivité cellulaire et donc le risque de cancer, a été mis en evidence. Le glyphosate incorporé dans le pesticide Roundup provoque une anomalie sur un régulateur de la division cellulaire dont la défaillance est à lorigine de cancers chez mais mon pb est un pb de délai, pas de dose !bonsoir,merci de ta réponse...je me doute bien que le roundup est hautement toxique...seulement je me demande pendant combien de temps ?mercia+ed J'aime Discussions du même auteur
Le 28/08/2016 à 09h57 Membre super utile Env. 5000 message Arzal 56 Bof, sujet à la mode... Reprise de ce qui a déjà été dit - parmi les produits appartenant à la même catégorie que le Roundup-glyphosate, il y a le café, le thé, l'alcool, la pilule contraceptive, les implants chirurgicaux, la fougère arborescente, la moutarde, le nickel, le noir de carbone, le plomb, les progestatifs, le carburant diesel, l'essence, les gaz d'échappement des véhicules à essence, les légumes au vinaigre,etc... - parmi les cancérogènes certains, avérés, on trouve divers métaux courants plomb, cadmium, chrome, nickel..., mais aussi les oestro-progestatifs, les boissons alcoolisées, les fumées de biomasse de bois en particulier, de houille, de lignite, de moteurs diesel, diverses plantes médicinales, la poussière de bois deuxième cause de cancer professionnel après l'amiante, la silice le sable de nos plages par exemple,la viande rouge... Faut-il interdire tout cela, et les activités qui vont avec, et sinon , pourquoi? Y-a-t-il une logique à mener campagne contre le glyphosate cancérigène probable et, en même temps, militer pour le bois-énergie cancérigène avéré? Et si oui, laquelle... Quant à refuser le glyphosate une année pour utiliser un autre désherbant l'année suivante... 2
Il n’est pas recommandé de pulvériser lorsqu’il pleut. Le produit se lave avant d’être absorbé. Cependant, la pulvérisation juste avant la pluie – en laissant suffisamment de temps pour répondre aux exigences de l’étiquette – peut fournir un contrôle efficace, surtout si la pluie est prévue pour quelques jours et que les mauvaises herbes poussent fortement. Dans ce contexte combien de temps l’herbicide doit-il agir avant qu’il ne pleuve ? Une période sans pluie de 6 à 8 heures est suggérée pour les formulations d’amine, tandis que la période sans pluie recommandée pour l’ester est d’une heure. Herbicide Delay Assure II Ne pas utiliser si de la pluie est prévue dans l’heure suivant l’utilisation. Basagran Au moins huit heures entre l’application et la précipitation. Et quel est le meilleur moment pour pulvériser les mauvaises herbes ? Les herbicides systémiques fonctionnent mieux lorsqu’ils sont appliqués tard le matin, à midi et l’après-midi dans des climats frais ou froids. La croissance des plantes ralentit au crépuscule et s’accélère à nouveau le lendemain lorsque le soleil se lève. Une forte rosée tôt le matin peut faire drainer les herbicides, il est donc préférable de les appliquer après que la rosée se soit évaporée. Dans cet esprit, combien de temps faut-il pour la cueillette des mauvaises herbes avant qu’il ne pleuve ? 30 minutes Combien de temps faut-il au MSMA pour pulvériser avant qu’il ne pleuve ? Appliquer des applications uniformes et complètes sur les mauvaises herbes ciblées jusqu’à ce qu’elles soient mouillées et ne pas arroser pendant au moins 24 heures après l’application. 16 Quelles canettes pouvez-vous recycler ? 24 Pouvez-vous affûter les ouvre-boîtes ? 23 Ouvre-boîtes pour grandes boîtes ? 20 Où puis-je trouver des pois chiches en conserve ? 26 Un brise-boîtes en aluminium peut-il écraser 10 boîtes en 10 secondes ? 22 Pouvez-vous faire de la viande en conserve? 16 Pouvez-vous pressuriser le riz ? 15 Que peut-on fabriquer à partir de canettes recyclées ? 24 Infernal peut-il galoper ? 20 Pouvez-vous manger des épinards en conserve? 12 mesure 6,5 pouces? 39 Hermione meurt-elle dans Harry Potter et l’enfant maudit ? 39 Quelles voitures ont les convertisseurs catalytiques les plus chers ? 39 Que dois-je dire quand quelqu’un chante ? 37 Newsmax TV est-il disponible sur Spectrum ? 39 Combien de temps dure le traitement des douanes et de l’immigration au SFO ? 31 Comment faire voler un cerf-volant ? 31 Quelle est la hauteur de plafond standard du sous-sol ? 37 L’Ohio a-t-il un certificat de revente ? 39 Quel est le meilleur batteur à main KitchenAid ?
1Introduction Après deux années de niveaux records du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, la Commission mixte internationale CMI a chargé le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent GAGL d’effectuer un examen accéléré du Plan 2014 qui encadre la gestion du débit sortant du lac Ontario voir l’annexe 2. Le présent rapport traite de la phase 1 de cet examen accéléré qui a eu essentiellement pour objet de déterminer rapidement s’il n’y aurait pas de nouvelles et meilleures façons pour le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent le Conseil de faire face à une répétition des conditions hydrologiques exceptionnelles de 2017 et 2019-2020 qui ont été marquées par des crues extrêmes du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent assorties de graves impacts. Pour cela, le Comité GAGL s’est appuyé sur l’information existante et a compilé un grand nombre de données nouvelles sur l’impact de telles crues extrêmes. Le Comité GAGL a également travaillé en étroite collaboration avec le Conseil pour en apprendre davantage sur ses pratiques de déviations par rapport aux dispositions du Plan 2014 en cas de crues extrêmes du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent par le biais d’un ajustement du débit sortant selon des valeurs qui vont au-delà des dispositions du Plan 2014 application de déviations. Cette information a servi à produire un outil interactif novateur qui donnera désormais au Conseil un précieux aperçu des risques et des avantages potentiels se présentant à lui ai moment de réagir à de futurs événements hydrologiques extrêmes. Le Comité GAGL a été établi par la CMI en janvier 2015 pour examiner systématiquement les plans de gestion des débits sortants du lac Ontario et du lac Supérieur CMI, 2015. Il devait réaliser ces examens selon un échéancier de 15 ans. Toutefois, la CMI a accéléré le calendrier dans le cas du Plan de régularisation du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, connu sous le nom de Plan 2014, parce que certains membres du public et certains élus se demandaient si le Conseil avait réagi de façon appropriée lors des vagues successives de crues extrêmes GAGL, 2018; Global News, 2020; Auburn Citizen, 2020 et si le Plan était adapté. La décision prise en février 2020 d’axer la phase 1 de l’examen accéléré sur la recherche de moyens plus efficaces devant permettre au Conseil de dévier des prescriptions du Plan afin de réduire l’ampleur des inondations tient au souvenir qu’ont laissé les deux années de crues du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. De plus, les niveaux d’eau des Grands Lacs d’amont, y compris du lac Érié, qui s’écoulent directement dans le lac Ontario par la rivière Niagara et le canal Welland, ont atteint des records ou presque ECCC, 2020. Il n’y a pas de barrages à l’exutoire du lac Érié ni sur la rivière Niagara pour contrôler le débit entrant dans le lac Ontario INBC, 2021. Compte tenu de ces apports d’eau élevés et non contrôlés en provenance du lac Érié, le niveau d’eau du lac Ontario risquait fort de demeurer extrême dans les années à venir. Cela étant, la CMI a estimé qu’il fallait d’abord aider le Conseil à peaufiner son processus décisionnel dans les plus brefs délais pour pouvoir faire face à un éventuel retour prochain de crues extrêmes. Comme ils l’ont indiqué au Comité GAGL à l’étape de la préparation de ce rapport, les membres du Conseil auraient aimé, lors des dernières années de crue, pouvoir se faire une meilleure idée des répercussions possibles de leurs décisions de déviation, et ils ont trouvé difficile de prendre ces décisions sans avoir une idée précise des risques et des incertitudes en découlant Comité GAGL, 2020a. Ces préoccupations des membres du Conseil suscitées par le manque de données prévisionnelles ont retenu l’attention de la CMI et des divers acteurs du bassin modes d’utilisation et intérêts divers, surtout compte tenu de la nature sans précédent des récents épisodes de crue et des impacts que pourraient avoir les changements climatiques dans l’avenir. recherche à l’origine de l’outil d’aide à la décision Même avant que le niveau du lac Ontario ne commence à diminuer par rapport à ses pics de 2017 et de 2019, le Comité GAGL et ses partenaires avaient commencé à recueillir des données au sujet de l’impact des crues sur six modes d’utilisation et intérêts dans l’ensemble du réseau du lac Ontario et du Saint-Laurent, tels que définis par la CMI dans le rapport sur le Plan 2014 CMI, 2014. C’est ainsi que le Comité GAGL a recueilli des renseignements détaillés sur l’endommagement des berges, sur les effets ressentis par le transport maritime et l’écosystème du fleuve, ainsi que sur les impacts constatés au niveau de la production d’hydroélectricité, des prises d’eau municipales et de la navigation de plaisance Comité GAGL, 2018. Le Comité GAGL a plus particulièrement commencé à recueillir des données sur les impacts subis par les communautés autochtones riveraines du Saint-Laurent et du lac Ontario. Le Comité GAGL a invité les membres du Conseil à préciser quels renseignements leur étaient nécessaires pour les aider dans leurs prises de décisions. Le Comité et ses associés se sont penchés sur le cadre de régularisation et ont exploré d’autres stratégies de déviation à appliquer éventuellement. Un Groupe consultatif public GCP — composé de représentants d’un large éventail de secteurs d’activités et d’intérêts tableau 1 riverains du lac Ontario et du Saint-Laurent — a prodigué des conseils et fait part au Comité GAGL de commentaires utiles sur les impacts des crues extrêmes ressentis par les secteurs représentés au sein du GCP CMI, 2020b. Ces données et points de vue nouveaux ont permis au Comité GAGL de mettre au point un outil interactif destiné à synthétiser et à présenter au Conseil tout un ensemble de données objectives sur les compromis à faire entre les intérêts et les régions géographiques concernés, compromis qui sont inhérents à de nombreuses décisions de déviation. L’Outil d’aide à la décision OAD fournira donc systématiquement aux membres du Conseil un ensemble d’informations qui les aideront à comparer les impacts des déviations envisagées sur les divers modes d’utilisation et intérêts. La possibilité de tester les stratégies de déviation en fonction de différents scénarios d’apports d’eau permettra de lever une partie des incertitudes relatives aux conditions hydrologiques futures. Tableau 1 Liste des six modes d’utilisation et intérêts identifiés par le GEILOFSL, 2006 et la CMI, 2014 Réseaux d’aqueducs municipaux et industriels Navigation commerciale Production d’hydroélectricité Propriétés riveraines du lac et du fleuve y compris les terres agricoles Écosystème du lac et du fleuve Navigation de plaisance et tourisme *Le Comité GAGL tient compte des nations autochtones dans le processus de gestion adaptative Liste des six modes d’utilisation et intérêts identifiés par le GEILOFSL, 2006 et la CMI, 2014 En situation de crue extrême du lac Ontario et du Saint-Laurent, le réglage des vannes des ouvrages compensateurs peut ne pas respecter le Plan de régulation, mais demeurer conforme à l’Ordonnance de 2016. Le Conseil est autorisé à exercer son pouvoir discrétionnaire consistant à fixer le débit dans de telles conditions et à dévier des règles et des limites habituelles énoncées dans le Plan, cela afin d’alléger, autant que faire se peut, les impacts en amont et en aval. Les déviations appliquées peuvent consister à modifier les niveaux d’eau — à raison de quelques centimètres ou pouces, mais pas de quelques mètres ou pieds — par l’ajustement du débit sortant du lac Ontario et donc du débit du Saint-Laurent. À cause des conditions d’apports d’eau lors de la dernière crue extrême, le Conseil a dû appliquer maintes déviations par rapport à ce que prévoit le Plan. D’ailleurs des décisions de déviation discrétionnaires ont été prises près de la moitié du temps entre janvier 2017 et décembre 2020 Figure 1, voir plus de détails à la section Figure 1 Pourcentage du temps où ont été appliquées les règles d’exploitation ou les limites du Plan 2014 par rapport au pourcentage de temps où des déviations ont été appliquées entre 2017 et 2020 Courbe d’exploitation du Plan 2014 Limites du Plan 2014 Déviations majeures critère H14 Déviations condition J Déviations mineures L’OAD devrait se révéler d’une aide efficace, mais il ne prendra pas de décisions de déviation à la place du Conseil et il ne lui donnera pas non plus de nouveaux pouvoirs pour faire face à des niveaux d’eau extrêmes. Il arrive souvent que le Conseil soit appelé à intervenir après que des impacts graves ont été ressentis figure 2. Le Conseil dispose d’une marge d’action limitée; il peut prendre des mesures pour atténuer légèrement ces impacts, mais il ne peut pas les contrer complétement. Figure 2 Exemples d’impacts riverains en 2017 et Inondation d’une marina, lac Ontario New York Source Marina d’Arney, B Inondation des berges du cours supérieur du Saint-Laurent Ontario Source CMI, C Action mécanique des vagues sur la berge, Grèce New York Source Rutz , D Débordement du lac Saint-Louis Québec Source CMI Selon des études1 menées par le Conseil CILOFSL, 2017, le Comité GAGL GAGL, 2018, la CMI et d’autres parties prenantes, les précipitations extraordinairement abondantes et persistantes ainsi que d’autres événements naturels ont été à l’origine des niveaux de crue de 2017, 2019 et du début de 2020 figure 3. Ces études ont démontré que ni le Plan 2014 ni aucun autre plan de régularisation n’aurait pu permettre d’éviter les dommages causés par les inondations. Cependant, les préoccupations persistantes suscitées par l’impact des crues extrêmes de 2017 et de 2019 ont amené la CMI et les deux gouvernements nationaux à décider de déclencher sans tarder l’examen du Plan 2014, en fonction de quoi le Canada et les États-Unis ont financé la tenue de l’examen accéléré. Figure 3 Niveaux d’eau 2 du lac Ontario, 2017-2020Source Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent 2017 2018 2019 2020 Min. Max. Moyenne Au cours de l’hiver 2019-2020, les apports d’eau élevés en provenance du lac Érié ainsi que du bassin du lac Ontario et du Saint-Laurent ont maintenu le niveau du lac Ontario au-dessus de son maximum, ou presque, et au-dessus du point où le Conseil est autorisé à dévier des prescriptions du Plan 2014. Compte tenu de conditions météorologiques favorables à la formation de la couverture de glace sur le fleuve, le Conseil a pu dévier du Plan et appliquer des débits sortants exceptionnellement élevés pour la période hivernale, évitant ainsi que le niveau du lac ne monte davantage durant la saison. Le niveau a commencé à baisser en mars 2020 et, principalement sous l’effet de faibles précipitations et du ruissellement modéré suivant la fonte des neiges dans le bassin au printemps, les niveaux du lac et du fleuve sont alors passés sous le seuil de niveau élevé. Les fluctuations du niveau du lac Ontario tout au long de 2021 sont un parfait exemple du genre d’incertitudes auxquelles le Conseil est confronté relativement aux futurs apports d’eau. Le niveau du lac est rapidement tombé sous la moyenne à long terme au début de l’année et une sécheresse printanière inhabituelle s’est installée dans certaines parties du bassin du lac et du fleuve. Quelques mois à peine après que l’on eut craint des crues, le niveau du lac Ontario a diminué au point où le Conseil a été autorisé à appliquer des déviations destinées à corriger le faible niveau d’eau. À la fin mai 2021, le Conseil a commencé à réduire le débit sortant du lac Ontario pour le faire passer sous la cote précisée dans le Plan de 2014 de sorte à atténuer les impacts possibles des niveaux d’étiage sur les prises d’eau municipales, la navigation et la production d’électricité, en amont et en aval. Toutefois, les niveaux des lacs Michigan-Huron et Érié sont demeurés bien au-dessus de la moyenne durant l’été 2021, et la sécheresse dans le bassin du lac Ontario a cédé la place à plusieurs mois de précipitations supérieures à la moyenne. Au début octobre, le niveau du lac Ontario était repassé au-dessus de sa cote moyenne à long terme ECCC, 2021. Cela étant, et compte tenu de la variabilité des apports d’eau dans le lac Ontario, de l’incertitude qu’ils suscitent ainsi que d’autres facteurs hydrologiques, il était tout à fait justifié que la phase 1 soit axée sur la capacité du Conseil à gérer des niveaux d’eau extrêmement élevés par l’application de déviations. Les faibles niveaux d’eau du printemps et du début de l’été 2021 et la correction rapide de ces conditions n’en soulignent pas moins l’importance de recourir aux techniques de gestion adaptative pour faire face aux conditions changeantes à court et à long terme. L’objectif de la phase 1 n’était pas d’aboutir à une recommandation globale sur la façon de dévier du Plan, ni d’optimiser le système. Il s’agissait plutôt de recueillir, de traiter et de présenter l’information dont le Conseil a besoin pour l’aider dans sa prise de décisions. Le rapport de la phase 2 de l’examen accéléré du Plan comportera une analyse plus poussée de ce que donne le Plan 2014 en situation de niveaux d’eau extrêmes hauts et bas, ainsi que de la nécessité de modifier ce plan. Les travaux de la phase 2 de l’examen accéléré devraient se terminer au quatrième trimestre de 2024. Pour en savoir plus sur l’examen accéléré du Plan 2014, voir 2Le réseau, les principaux acteurs, et la régularisation du débit sortant réseau, les principaux acteurs, et la régularisation du débit sortant Le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent constituent un réseau complexe, dynamique et interconnecté présentant de nombreuses caractéristiques naturelles uniques et des structures artificielles qui servent à réguler les débits dans ce réseau lacustre et fluvial interconnecté. La Commission mixte internationale CMI et son Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent Conseil gèrent le débit sortant du lac Ontario conformément aux ordonnances d’approbation émises par la CMI. Le débit sortant est contrôlé dans des conditions hydrologiques et climatiques très variables sous l’effet des fluctuations du régime de précipitations et des variations de température, qui sont les deux principaux déterminants des niveaux d’eau dans le réseau. La gestion du débit sortant vise à atteindre les résultats escomptés compte tenu d’un large éventail d’intérêts, au Canada et aux États-Unis. lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent Considéré du point de vue de la régularisation du débit sortant, le réseau du lac Ontario et du Saint-Laurent s’étend du cours inférieur de la rivière Niagara, englobe le lac Ontario et va aussi loin que Trois-Rivières Québec le long du Saint-Laurent, à quelque 140 km 87 mi en aval de Montréal figure 4. Le lac Ontario est le plus à l’est et le plus au sud des cinq Grands Lacs figure 5. Toute l’eau provenant des quatre Grands Lacs d’amont pénètre dans le lac Ontario par la rivière Niagara et le canal Welland. Par sa superficie, le lac Ontario est le 12e plan d’eau douce en importance sur Terre 19 011 km2 ou 7 340 mi2, mais il est le plus petit des cinq Grands Lacs. En volume, il se classe au quatrième rang, devant le lac Érié. Le lac Ontario mesure 311 km de long et 85 km de large dans sa plus grande largeur. La frontière canado-américaine le traverse à peu près son centre, 54 % de ses rives étant du côté canadien Comité de coordination des données hydrologiques et hydrauliques de base des Grands Lacs, 1977. Les Grands Lacs représentent le plus grand système d’eau douce au monde. Forts d’une biodiversité abondante, ils abritent environ 3 500 espèces de plantes et d’animaux et fournissent 20 % de l’approvisionnement mondial en eau douce NOAA, Figure 4 Carte du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent Bassin hydrographique des Grands Lacs d’amont Bassin du lac Ontario Bassin du fleuve Saint-Laurent Sous-bassin versant du Saint-Laurent Barrage Moses-Saunders Frontière provinciale Frontière internationale Les Grands Lacs, qui sont un territoire traditionnel visé par un traité signé avec divers peuples autochtones, dont les Anishinaabe, les Haudenosaunee, les Wendat, les Métis et d’autres, sont depuis toujours un centre résidentiel et commercial. Aujourd’hui, environ 8,75 millions de personnes vivent dans les municipalités qui bordent le lac Ontario, et des dizaines de milliers de ménages sont installés sur les berges du lac ou à proximité. La plus grande concentration d’aménagement du littoral se trouve dans la région fortement urbanisée de la grande région du Golden Horseshoe, qui s’étend des chutes Niagara à l’extrémité ouest du lac jusqu’à Toronto, la plus grande ville du Canada. Rochester, dans l’État de New York, compte la plus forte concentration de riverains du côté américain figure 4. Le lac Ontario se déverse dans le fleuve Saint-Laurent qui, par son débit, est le 13e plus important fleuve au monde Benke et al., 2005. Le Saint-Laurent s’écoule sur 1 191 km 740 mi avant de se jeter dans l’océan Atlantique; les 450 premiers kilomètres 280 mi, de la tête du fleuve, à Cape Vincent New York et Kingston Ontario, jusqu’à Trois-Rivières Québec, en aval, sont influencés par les variations du débit sortant du lac Ontario, comme le prévoit le Plan 2014. Le tronçon du fleuve situé tout de suite en amont du barrage hydroélectrique Moses-Saunders à Cornwall du côté ontarien et à Massena du côté new yorkais, est connu sous le nom de lac Saint-Laurent; il a été formé lors de la mise en service du barrage Moses-Saunders, en 1958. Le lac Saint-Laurent fait office de réservoir du barrage. Figure 5 Vue en coupe du réseau des Grands LacsSource IUGLS, 2012 À Montréal, le fleuve Saint-Laurent est rejoint par son plus grand affluent, la rivière des Outaouais, qui draine un bassin deux fois plus vaste que celui du lac Ontario. Au printemps, à la fonte des neiges, les énormes volumes d’eau emmagasinés dans le manteau neigeux sont libérés et se combinent éventuellement à la pluie pour donner lieu à de forts débits et à des inondations. On parle alors de crue printanière. Il se produit généralement deux pointes de crue printanière distinctes dans la rivière des Outaouais, à environ trois semaines d’intervalle. La première est due à des débits non régulés des affluents situés plus au sud. La deuxième pointe de crue, qui est partiellement régulé, résulte de la combinaison des débits élevés des affluents du nord et du débit du cours supérieur. Les crues printanières peuvent avoir une grande incidence sur le niveau et le débit du cours inférieur du Saint-Laurent, mais la CMI n’est pas habilitée à superviser la régularisation du débit de la rivière des Outaouais et elle n’intervient donc par dans les l’exploitation des barrages du bassin de ce cours d’eau Quelque 4,7 millions de personnes vivent dans les municipalités bordant le Saint-Laurent entre Cape Vincent et Trois-Rivières. La plus grande partie du littoral se trouve au Québec, le principal centre urbain étant Montréal, la deuxième ville en importance au Canada. Entre Cape Vincent et Montréal, le fleuve descend d’environ 69 m 226 pi. Avant les travaux d’aménagement de la Voie maritime, plusieurs rapides dans cette partie du fleuve le rendaient impraticable pour les grands navires. Toutefois, cette forte dénivellation présentait un intéressant potentiel sur le plan de la production hydroélectrique. C’est ainsi qu’après des décennies de discussions entre représentants du Canada et des États-Unis, en 1952, les deux pays ont demandé à la CMI d’approuver un projet de construction d’un premier barrage hydroélectrique, conformément au Traité des eaux limitrophes de 1909. Sa construction sur le Saint-Laurent, non loin de Cornwall Ontario et de Massena New York, était également nécessaire pour faciliter l’aménagement futur de la Voie maritime, sur lequel les deux gouvernements allaient s’entendre peu après. En octobre 1952, ce vaste projet qui allait durer sept ans était approuvé CMI, 1952. Toujours en 1952, alors que le lac Ontario venait de déborder, les deux gouvernements nationaux ont demandé à la CMI de déterminer si, compte tenu de tous les autres intérêts en jeu », des mesures pourraient être prises en vue de régulariser le niveau du lac Ontario pour le bénéfice des propriétaires riverains dans le respect de l’ordre de préséance à observer dans l’utilisation des eaux limitrophes comme le prévoit l’article VIII du Traité des eaux limitrophes de 1909 » CIILO, 1957. Le lac Ontario a atteint son niveau mensuel moyen record historique de 75,76 m 248,6 pi en juin 1952. Après plusieurs années d’étude et avec l’accord des gouvernements, la CMI a approuvé une fourchette de la réduction du niveau maximal du lac qui allait permettre un abaissement de 0,24 m 0,8 pi, à condition que les apports naturels d’eau ne soient pas supérieurs aux extrêmes passés CIILO, 1957. Afin de permettre cette réduction du niveau du lac Ontario au bénéfice des propriétaires riverains, il a fallu procéder à d’autres travaux de dragage dans des sections du cours supérieur du Saint-Laurent de sorte à en augmenter la capacité d’écoulement tout en permettant le maintien de vitesses sûres pour la navigation. Cette augmentation de la capacité d’écoulement du chenal allait permettre de réduire considérablement » les dommages futurs causés aux propriétés riveraines du lac Ontario, sans tous les éliminer CIILO, 1957, ni empêcher des dommages riverains plus graves advenant que les apports d’eau dans le lac soient nettement plus élevés que par le passé. Ce projet hydroélectrique, d’une durée de 7 ans, prévoyait la construction des barrages Moses-Saunders, Long Sault et Iroquois, la Massena Intake prise d’eau de Massena et 18 km 11,2 mi de digues Macfarlane, 2014. Les travaux d’élargissement du chenal dans le fleuve ont nécessité l’enlèvement de plus de 53 500 000 mètres cubes 70 000 000 verges cubes de matériaux Bryce, 1982. La construction du projet a permis de produire 1 957 mégawatts d’hydroélectricité, soit suffisamment pour alimenter quelque deux millions de foyers. Le projet, ainsi que les écluses et le dragage supplémentaire du chenal de la Voie maritime, ont permis à des navires à fort tirant d’eau d’emprunter le fleuve, ce qui a mis les Grands Lacs à la portée des cargos transocéaniques. La régularisation du débit sortant a naturellement découlé du projet hydroélectrique du Saint-Laurent. L’augmentation de la capacité du chenal dans le cours supérieur du Saint-Laurent ainsi que des barrages a permis de moduler le débit sortant du lac Ontario à la hausse comme à la baisse et d’atténuer les crues. Visite virtuelle du réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent en anglais seulement Commission mixte internationale La CMI a été créée par le Traité des eaux limitrophes de 1909 entre le Canada et les États-Unis et elle est maintenant considérée comme l’un des plus anciens organismes internationaux au monde. La CMI a pour mission de prévenir ou de résoudre les différends concernant l’utilisation des eaux des plans et cours d’eau qui chevauchent ou franchissent la frontière canado-américaine. Il est souvent arrivé que les gouvernements nationaux demandent à la CMI de fixer les critères de construction, d’exploitation et d’entretien d’un barrage ou d’une dérivation susceptible d’avoir une incidence sur le niveau et le débit des eaux à hauteur de la frontière internationale. La CMI a établi des conditions pour encadrer les usages, dérivations et obstructions des eaux frontalières et à recommander des mesures de répartitions des eaux de nombreux plans d’eau qui s’écoulent le long de la frontière entre les États-Unis et le Canada ou qui la franchissent; très souvent, la CMI assure la surveillance des débits sortants et de l’utilisation des eaux. Dans les Grands Lacs, le débit sortant du lac Supérieur est régulé par des barrages sur la rivière St. Marys et le débit sortant du lac Ontario est régulé par des barrages installés sur le Saint-Laurent, cela sous la supervision de la CMI. La Commission a d’ailleurs établi des conseils pour superviser la régularisation à chacun de ces emplacements. La CMI a également pour mission de gérer les glaces, le débit et le niveau d’eau dans le Chippawa-Grass Island Pool, sur la rivière Niagara, ainsi que tout ce qui touche à la qualité de l’eau des Grands Lacs. La Commission est composée de trois membres de chaque pays qui sont nommés par leur gouvernement fédéral respectif. Elle s’appuie sur un personnel professionnel aux États-Unis et au Canada, qui compte un peu moins d’une quarantaine d’employés, et sur des organismes gouvernementaux partenaires dans les deux pays. La liste des membres de la CMI est consultable sur le site Web de la CMI. Pour en savoir plus sur la Commission, voir Barrage Moses-Saunders Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent Le Conseil supervise les opérations du Plan 2014 sur le lac Ontario et le fleuve Saint-Laurent. Le présent rapport a été préparé à l’intention du Conseil pour l’aider à s’acquitter de sa mission et à respecter ses obligations en vertu de l’ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 et des directives connexes. Le Conseil est composé de six membres nommés par la CMI. Chaque gouvernement national y est représenté, tout comme le Québec, l’Ontario et l’État de New York. Au nom de la parité, la CMI désigne un sixième membre américain. Toutes les personnes nommées sont des professionnels spécialisés dans les questions liées à l’eau. Le Conseil est assisté d’un groupe consultatif intérimaire qui a pour but de veiller à ce que les membres du Conseil bénéficient des commentaires d’un vaste groupe de parties prenantes. Ce groupe consultatif est actuellement composé de six personnes, trois des États-Unis et trois du Canada, qui ont siégé au Conseil même jusqu’à la restructuration de décembre 2020. Le Conseil supervise l’application régulière du Plan 2014, lequel vise à répondre automatiquement aux fluctuations d’apports d’eau par une augmentation ou une diminution du débit sortant du lac Ontario à hauteur du barrage hydroélectrique Moses-Saunders ou en période d’entretien de ce barrage ou encore quand il faut corriger davantage le débit à hauteur du barrage Long Sault, toujours sur le Saint-Laurent voir la figure 10 de la section Le Conseil rend compte semestriellement à la CMI de ses activités et des niveaux d’eau relevés. Il est par ailleurs appuyé par un certain nombre de sous-comités et de membres du personnel dont les rôles et responsabilités sont présentés à la figure 6 et, de façon plus détaillée, sur le site Web du Conseil. La plupart du temps, le rôle du Conseil consiste à surveiller le débit sortant et les niveaux d’eau à mesure qu’ils fluctuent à la hausse ou à la baisse en réponse aux apports du lac Érié et aux apports d’origine météorologique. Il doit aussi veiller à ce que le débit sortant du lac Ontario soit établi conformément au Plan 2014. Quand les apports d’eau sont tels que le niveau du lac Ontario passe au-dessus ou au-dessous de certains seuils de déclenchement » établis dans la Directive sur les ajustements opérationnels, les écarts et les conditions extrêmes les ouvrages compensateurs doivent être exploités de manière à apporter tout le soulagement possible en amont et en aval. Le Conseil est autorisé à recourir à son pouvoir discrétionnaire pour fixer le débit comme il se doit dans des conditions extrêmes et à dévier du Plan afin d’atténuer l’impact de niveaux d’eau extrêmes. Le Conseil qui était en place sous le Plan de régularisation antérieur avait un pouvoir similaire, mais non identique. En cas de déviation quand les niveaux d’eau sont particulièrement bas, comme ce fut le cas au printemps et au début de l’été 2021, l’ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 exige que le Conseil accorde la priorité à la protection des prises d’eau municipales et industrielles, à la navigation commerciale et à la production d’hydroélectricité. En cas de déviation en période de crue extrême, l’ordonnance de 2016 exige plutôt que le Conseil accorde la priorité à la protection des propriétés riveraines, en tenant compte de celles qui se situent en amont, sur les bords du lac Ontario et du cours supérieur du Saint-Laurent, au-dessus des barrages, de même qu’en aval, le long du cours inférieur du fleuve. Il est prévu que le seuil de déclenchement dit haut » voir la figure 3 soit dépassé 2 % du temps et que le niveau d’eau passe en dessous du seuil dit bas » 10 % du temps. Figure 6 Rôles et responsabilités du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent Les mesures prises une fois les seuils de déclenchement atteints constituent ce qui est qualifié de déviations majeures par rapport au Plan. Celles-ci modifient le débit de sortie pour tenter d’obtenir les changements de niveau d’eau souhaités dans le lac Ontario ou le Saint-Laurent. Le Conseil dispose du pouvoir de dévier du Plan si le niveau du lac Ontario demeure au-dessus du seuil de crue » ou au-dessous du seuil d’étiage ». Une fois que les niveaux d’eau extrêmes sont corrigés et qu’il n’est plus nécessaire d’appliquer de déviations majeures, le Conseil doit soumettre à la CMI sa stratégie de retour aux débits sortants du Plan 2014. Il doit également déterminer s’il sera avantageux de corriger ensuite le débit sortant afin de compenser ou de rétablir le volume d’eau relâché du lac Ontario au-delà de ce que prévoyait éventuellement le Plan 2014. En période d’étiage, la même règle s’appliquerait au volume d’eau supplémentaire » retenu dans le lac Ontario. La CMI décide, au cas par cas et selon les recommandations du Conseil, si des déviations de compensation sont nécessaires. Cette décision est le plus souvent fondée sur les conditions du moment et les prévisions. Par exemple, à compter d’octobre 2021 et pendant huit semaines, le Conseil a augmenté le débit sortant du lac Ontario de 200 m3/s 7 100 pi3/s par rapport à la valeur fixée dans le Plan 2014 afin de ramener le niveau du lac Ontario à ce qu’il aurait été si le débit sortant n’avait pas été modifié plus tôt au printemps ou au début de l’été de cette année-là de la fin mai à la mi-juillet et si le Conseil avait plutôt suivi strictement les prescriptions du Plan 2014. Cette mesure a visé à réduire le niveau du lac Ontario de 4 cm avant la mi-décembre 2021 afin de compenser les volumes d’eau qui avaient été ajoutés au lac en raison de la déviation antérieure, laquelle avait donné lieu à un dépassement du seuil de déclenchement du critère H14. Le Conseil peut également prendre des mesures mineures » à court terme destinées à favoriser un mode d’utilisation ou un intérêt particulier sans pour autant nuire indûment aux autres. Par exemple, si les conditions le justifient, le Conseil augmente temporairement le niveau du réservoir du barrage pendant quelques jours à l’automne afin que les bateaux sur le lac Saint-Laurent puissent être facilement sortis de l’eau avant la saison hivernale. Sous réserve des exigences de l’ordonnance de 2016, la CMI peut également autoriser le Conseil à apporter temporairement des modifications mineures à la régularisation du débit sortant en vertu dune disposition l’Ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 appelée condition J. Ce genre d’autorisation permet au Conseil d’effectuer des modifications temporaires ou des changements mineurs au débit sortant du lac Ontario afin de déterminer les modifications ou changements souhaitables par rapport au Plan de régularisation. Le Conseil doit faire rapport à la CMI du résultat de ces changements ou modifications temporaires, ainsi que de ses recommandations en la matière que la Commission peut ensuite accepter ou rejeter. À l’hiver 2019-2020 et 2020-2021, la CMI a autorisé le Conseil, aux termes de la condition J, à vérifier la viabilité de débits sortants supérieurs aux limites opérationnelles hivernales du Plan, à condition que cela n’ait que peu ou pas d’incidence négative sur d’autres aspects, comme la formation de glace. Il peut toutefois être difficile d’appliquer des déviations dans tous les cas de figure à cause de la complexité du réseau hydrographique et des incertitudes qu’il soulève. Par exemple, une augmentation du débit sortant pour réduire l’impact des inondations sur les rives du lac Ontario peut augmenter le risque d’inondation dans certaines parties riveraines du Saint-Laurent, en aval des barrages. Par ailleurs, une augmentation du débit sortant peut aussi entraîner une baisse du niveau d’eau dans d’autres parties du Saint-Laurent, comme le lac Saint-Laurent. À l’inverse, une forte réduction du débit entraîne une hausse marquée et rapide du niveau du lac Saint-Laurent et une baisse correspondante de niveau en aval des barrages voir la figure 27 et l’analyse à la section Le processus de déviation est donc un exercice d’équilibre lors duquel le Conseil doit tenir compte des répercussions de ses décisions non seulement sur les propriétés riveraines, mais aussi sur d’autres modes d’utilisation et intérêts, comme la navigation commerciale et les écosystèmes du lac et du fleuve. Il doit aussi tenir compte de la nécessité de maintenir une couverture de glace stable sur les parties sensibles du fleuve, comme l’indique l’ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 et la Directive sur les ajustements opérationnels, les écarts et les conditions extrêmes. Ce compromis délicat peut entraîner des divergences d’opinion entre parties estimant que leur région ou leurs intérêts ont été lésés par une décision de déviation. Comme l’expérience de 2017 et de 2019-2020 l’a clairement démontré, aucune stratégie de déviation ni aucune autre mesure de régularisation ne permettra jamais d’éviter des inondations extrêmes en cas de précipitations excessives et imprévisibles, de fonte tardive des neiges ou d’autres inconnues comme un fort débit de la rivière des Outaouais au printemps. Voir la section pour plus de détails sur les facteurs qui compliquent les décisions de déviation. Pour en savoir plus sur le Conseil Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent Le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent GAGL a été créé par la CMI en janvier 2015. La directive qui le vise précise que le Comité est chargé d’évaluer et d’appuyer les plans de régularisation des débits sortants du lac Ontario et du lac Supérieur, ainsi que la gestion du niveau et du débit de la rivière Niagara plus précisément du bassin de l’île Chippawa-Grass. Le Comité GAGL rend compte aux conseils responsables de ces opérations. Le présent examen accéléré du plan de gestion du lac Ontario est le premier de ce genre à être réalisé par le Comité GAGL. Le Comité GAGL est composé de neuf experts techniques de chaque pays nommés par la CMI, en plus des secrétaires assurant le soutien administratif. Comme son nom l’indique, le Comité GAGL a recours à la gestion adaptative – technique qui remplace la surveillance statique par un processus dynamique. Le Comité utilise la surveillance, la modélisation et l’analyse des nouvelles données probantes de façon itérative et continue pour recommander des façons d’améliorer les plans de régularisation des débits sortants et pour les adapter aux circonstances changeantes, notamment aux changements climatiques. Le Comité GAGL a élaboré un document de stratégie à court et à long terme GAGL, 2020b destiné à guider le processus de gestion adaptative et l’examen accéléré du Plan 2014. La stratégie décrit les composantes essentielles du processus de gestion adaptative ainsi que les priorités pour les phases 1 et 2 de l’examen accéléré du Plan 2014. La stratégie a été modifiée pour tenir compte des commentaires fournis à la CMI dans le rapport du Government Accountability Office américain GAO-20-529, juillet 2020. Pour en savoir plus sur le Comité GAGL Groupe consultatif public pour la phase 1 de l’examen accéléré du Plan 2014 En mai 2020, la CMI a mis sur pied un Groupe consultatif public GCP de 18 membres pour aider le Comité GAGL durant la phase 1 de l’examen accéléré du Plan 2014. Les 18 membres du Groupe, issus de Premières Nations, d’associations de citoyens, de groupements d’affaires et de loisirs, d’organismes de défense de l’environnement et d’entités gouvernementales locales, représentent les modes d’utilisation et les intérêts du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Ils ont commencé à tenir des réunions virtuelles deux fois par mois en juin 2020. Les membres, tous des bénévoles, ont consacré beaucoup de temps à assister à une vingtaine de réunions virtuelles, le plus souvent conjointement avec le Comité GAGL et le personnel du Conseil, et d’autres fois séparément. Le GCP a été chargé de conseiller le Comité GAGL sur les informations, les outils et les critères utilisés pour aider le Conseil à prendre des décisions de déviation. Le GCP a apporté de la transparence au processus et veillé à ce que le Conseil dispose des renseignements les plus pertinents possibles pour prendre ses décisions, ce que le Government Accountability Office des États-Unis a encouragé dans son rapport de juillet 2020 GAO-20-529, 2020. Le GCP n’a pas eu un accès direct au Conseil, et n’a pas exercé d’influence directe sur les décisions de ce dernier, mais ses membres ont fourni des commentaires précieux relativement aux impacts des crues sur les secteurs et les intérêts qu’ils représentent et ont grandement contribué à l’élaboration de l’outil d’aide à la décision OAD. Ce faisant, ils ont acquis une compréhension et une sensibilité accrues des enjeux et des expériences des autres régions et des autres intérêts ainsi que de la complexité du réseau hydrographique du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Le GCP était composé de personnes représentant les parties ou organismes suivants résidents de l’île Ault Ontario; Club nautique de Beaconsfield Québec; Boating Ontario Association; Communauté métropolitaine de Montréal; Assemblée législative du comté de Jefferson New York; Conseil des Mohawks d’Akwesasne; Administration portuaire de Montréal/RUSL; New York Power Authority; gouvernement du comté de Niagara New York; résidents riverains de la région de Rochester New York; Association des pilotes de la Voie maritime du Saint-Laurent; Save our Sodus New York; Save the River/Upper St. Lawrence Riverkeeper; The Nature Conservancy; Conseil touristique international des Mille-Îles; Union des producteurs agricoles; United Shoreline Ontario; Université du Québec à Trois-Rivières. Voir la section du présent rapport pour plus de détails et consulter des débits sortants du Plan 2014 Dans son ordonnance d’approbation supplémentaire du 8 décembre 2016, émise à la suite de l’approbation des gouvernements du Canada et des États-Unis, la CMI a adopté le nouveau plan de régularisation pour le lac Ontario et la section adjacente du fleuve Saint-Laurent, connu sous le nom de Plan 2014. Les premières lâchures conformes à l’ordonnance de 2016 et au Plan 2014 ont eu lieu à la fin janvier 2017 en remplacement de ce que prévoyait le plan de régularisation précédent plan 1958-D qui était en vigueur depuis 1963. Le Plan 2014, conçu pour tenir compte d’un plus large éventail de conditions hydrologiques que son prédécesseur, est l’aboutissement de plus de 16 ans d’études, de consultations publiques et de révisions CMI, 2014. Fondamentalement, ce plan fixe les volumes d’eau devant être relâchés au niveau du barrage Moses-Saunders et du barrage déversoir de Long Sault, situé à environ 160 km en aval de la pointe est du lac Ontario. Le Plan 2014 doit normalement permettre de maintenir les niveaux du lac Ontario et du Saint-Laurent dans la fourchette des niveaux d’eau du siècle dernier, et cela la majeure partie du temps. Toutefois, ni ce plan ni aucune autre mesure de gestion du débit ne peuvent contrôler les niveaux d’eau et prévenir les graves impacts de précipitations excessives, de débits entrants élevés et d’autres facteurs naturels imprévisibles à l’origine de niveaux extrêmes, qu’ils soient hauts ou même bas, comme en période de sécheresse. Le Plan 2014 prescrit normalement le débit sortant du lac Ontario de semaine en semaine. Selon ce plan, la quantité d’eau en provenance du lac est en grande partie régie par une courbe mobile d’exploitation fondée sur la relation hauteur-débit antérieure aux travaux d’aménagement, si bien que, quand les apports d’eau dans le lac Ontario ou le niveau de ce dernier augmentent, le débit augmente et, quand les apports d’eau ou le niveau diminuent, le débit diminue également. La courbe d’exploitation tient compte du niveau du lac sur le moment ainsi que des apports d’eau récents et estimés à court terme dans le lac Ontario. En général, dans des conditions d’apports d’eau semblables à celles d’un passé connu, le Plan permet de maintenir le lac et le fleuve dans la fourchette historique des niveaux saisonniers. Le Plan a également été conçu pour atteindre certains objectifs socioéconomiques et environnementaux précis, comme fournir des conditions favorables aux terres humides riveraines et à la navigation de plaisance, tout en respectant l’ordre de priorité des utilisations énoncées dans le traité et en appuyant d’autres modes d’utilisation et d’autres intérêts CMI, 20143. Le Plan énonce une série de limites en fonction desquelles le débit sortant du lac est restreint ou augmenté dans certaines conditions afin de tenir compte des modes d’utilisation et des intérêts particuliers susceptibles d’être touchés par le niveau et le débit d’eau CMI, 2014 – Annexe B. Ces limites de débit ont été élaborées à partir de celles du Plan 1958-D, qui est l’ancien plan de régularisation, et de ce qui a été appris au fil de décennies d’expérience en matière de déviations par rapport à ce Plan. Tableau 2 Niveau du lac Ontario Srigl, 1985Niveau à Pointe-Claire SRIGL 1985 76,0>249,4Les fondations de nombreuses maisons ont été submergées à des niveaux d’eau statiques; les fondations d’un grand nombre de maisons riveraines ont risqué d’être submergées, et l’on s’attendait à ce que bien des propriétaires signalent l’inondation du premier étage de structures primaires. Les édifices de la rue Harbour ont été inondées, et la seule route d’accès à la péninsule Gosport un secteur résidentiel a été submergée. Risque élevé de dommages structuraux causés par les vagues, même lors de petites tempêtes. Les fondations d’environ 250 bâtiments principaux sont à moins de 76,5 m d’élévation. Jusqu’à 620 bâtiments situés à une élévation inférieure à 77 m courent un plus grand risque de subir des impacts en cas de grosses tempêtes. Grave> 75,8 et ≤76,0>248,7 à ≤249,4Les fondations de certaines résidences ont été submergées à des niveaux d’eau statiques; de nombreuses structures primaires présentent un risque d’inondation au niveau des fondations lors de tempêtes et leur premier étage pourrait être inondé ou il pourrait être impossible d’utiliser des systèmes septiques en de nombreux endroits. Risque généralisé d’inondations causées par les tempêtes dans les zones ouvertes du littoral de Brighton. Une centaine de maisons touchées à ces niveaux en 2017 et 2019 selon la municipalité – pose nécessaire de sacs de sable. Majeure> 75,5 et ≤75,8>247,7 à ≤248,7Les fondations de quelques maisons ont été submergées à des niveaux d’eau statiques. Risque étendu d’inondations des zones basses critiques en cas de tempête s’abattant sur les secteurs ouverts du littoral de Brighton. Beaucoup de questionnaires font état d’inondation des fondations/vides sanitaires, de bâtiments annexes, de terrasses, de fosses septiques, de puits riverains, de services publics, des accès routiers, et de quais et de pelouses inondations importantes dans ces derniers cas. Risque de présence d’eau dans les fondations de certaines maisons - pose nécessaire de sacs de sable. Modérée>75,3 et ≤75,5>247,1 à ≤247,7En certains endroits, immeubles et propriétés ont été inondés lors de tempêtes particulièrement extrêmes. Risque élevé d’inondation en cas de tempête s’abattant sur les zones ouvertes du littoral. En certains endroits, pour 2017 et 2019, les réponses au questionnaire du Comité GAGL font état d’inondation des pelouses et d’endommagement des quais/hangars à bateaux riverains et/ou d’une impossibilité à accéder aux propriétés. Quelques maisons riveraines <5 % risquent d’avoir de l’eau à hauteur des fondations lors de tempêtes. Quelques signalements de problèmes de fosses septiques dans les réponses aux questionnaires du Comité GAGL pour 2017 et 2019. Peu préoccupante ≤75,3≤247,1Niveau maximal classique en été – plus grand risque de tempêtes plus importantes et d’érosion au printemps ou à l’automne. D’après les réponses au questionnaire du Comité GAGL les premiers impacts signalés ont été constatés à partir de 75 m 246 pi d’élévation. Presque aucune fondation de maison n’a été inondée à des niveaux d’eau statiques; peu ou pas de maisons risquent d’être inondées lors de tempêtes. Presque aucun signalement de problèmes de fosses septiques dans les réponses aux questionnaires du Comité GAGL. Extrait du relevé des extrants pour la zone d’impacts de Brighton OntarioÀ noter qu’il s’agit d’une version préliminaire qui continuera d’être modifiée dans le cadre du processus de gestion adaptative Source Comité GAGL Sur la carte de l’OAD, les zones d’impacts sont codées en couleur. D’un simple coup d’œil, les membres du Conseil peuvent voir quelles collectivités sont susceptibles de subir des impacts majeurs » en fonction du niveau d’eau, et lesquelles peuvent s’attendre à subir des impacts graves ». Ils peuvent voir l’incidence sur le degré d’impact d’une stratégie de déviation qui commence ou prend fin, ou l’évolution dans le temps. Le Conseil peut examiner de plus près toutes les collectivités qu’il choisit pour voir en détail quels impacts elles subiraient. L’outil permet au Conseil de juger de la durée des inondations en divers endroits, y compris dans les zones agricoles. L’OAD offre également une description textuelle, fondée sur les données recueillies au sujet des crues de 2017 et de 2019, du type d’impacts prévus à un site donné pour chaque zone d’impacts. Les récits couvrent non seulement les bâtiments riverains, mais aussi les marinas locales, les parcs, les réseaux d’aqueducs et d’égouts et les infrastructures municipales. De même, des zones d’impacts ont été créées pour un douzième emplacement, le lac Saint-Laurent, qui est unique sur le plan hydrologique par rapport au reste du réseau parce qu’il fait office de bassin de retenue au barrage Moses-Saunders. Le niveau du lac Saint-Laurent baisse rapidement quand le débit sortant au barrage est augmenté et, inversement, quand le débit diminue, le niveau augmente. Le niveau d’eau du lac Saint-Laurent a des impacts sur la production d’hydroélectricité, la navigation commerciale, la navigation de plaisance, l’écosystème local et les réseaux hydrographiques, et ces éléments sont inclus dans les zones d’impacts du lac Saint-Laurent. Afin de fournir des renseignements supplémentaires sur chaque collectivité où des zones d’impacts ont été créées, le Comité GAGL a élaboré un prototype de carte interactive, ou carte de récit. Dans ce contexte, une carte de récit est une aide visuelle construite sur un cadre ArcGIS; il s’agit d’une technique que la CMI a utilisée dans d’autres bassins hydrographiques pour fournir des renseignements facilement accessibles. La carte de récit de Brighton présente les données sur les bâtiments inondés du littoral, mais elle comprend de nombreux autres éléments, dont une description détaillée et des photographies de la collectivité lors d’épisodes de crue passés ainsi que l’emplacement des ressources locales comme les quais, les parcs et les réseaux d’adduction d’eau et d’eaux usées. Le Comité GAGL a exploité les données du recensement pour fournir des renseignements sur la population, comme l’âge et le revenu, qui témoignent de la capacité de chaque collectivité à faire face à des crues extrêmes, en se fondant sur les recommandations du GCP. Le Comité GAGL travaille sur au moins deux autres cartes de récit qui devraient être prêtes sous peu, une pour une collectivité au Québec et une autre pour une collectivité dans l’État de New York. L’objectif est d’élaborer éventuellement des cartes de récit pour chaque emplacement mis en évidence par une zone d’impacts si le Conseil juge qu’elles seraient utiles. Le Comité GAGL a commencé à rencontrer les représentants des collectivités pour discuter des données existantes et pour les valider. Il continuera son action dans ce sens. Il est possible que certaines zones d’impacts ou que les données sous-jacentes seront modifiées au fil du temps dans le cadre d’un processus de gestion adaptative. Le Comité GAGL prévoit également d’ajouter des zones d’impacts axées sur les collectivités autochtones et sur certains aspects des écosystèmes du lac Ontario et du Saint-Laurent. Le recensement de ces zones d’impacts est donc un travail en cours, mais le Comité GAGL est convaincu que ces premières itérations constituent un bon point de départ pour définir la sensibilité aux niveaux d’eau. Aperçu Davantage de données seront nécessaires pour améliorer et affiner l’OAD. et visualisation des données dans l’Outil d’aide à la décision L’OAD offre aux membres du Conseil un ensemble de données riches qui apportent de nombreux points sur les mesure décrites ci-dessus. Les données sont présentées sous forme graphique afin de pouvoir être saisies rapidement. Certains graphiques figure 43 permettent au Conseil de comparer le rendement des stratégies de déviation pour des séquences d’apports d’eau précises au cours d’une année donnée. Dans la figure, les conditions observées sont indiquées en noir. Le niveau d’eau prévu sans déviation est indiqué en blanc, tandis que les stratégies de déviation 1 et 2 sont, respectivement indiquées par des tirets et par une courbe de couleur marron. Dans tous les cas, les niveaux d’eau seraient suffisamment élevés pour entrer donner lieu à des impacts graves » compte tenu de la séquence d’apports d’eau choisie. La stratégie de déviation 1 serait très semblable aux conditions de base pour les niveaux du lac Ontario, tandis que la stratégie de déviation 2 augmente légèrement la rapidité à laquelle le niveau du lac diminue. Figure 43 Illustration graphique comparant les prévisions. Pour une seule séquence d’apports d’eau à partir de différentes stratégies de déviation et pour certaines zones d’impacts. Faible Modéré Majeur Grave Extrême Observé Préprojet Stratégie de déviation 1 Stratégie de déviation 2 Conditions de base L’OAD présente également l’impact des déviations envisagées sur les navires commerciaux dans le Saint-Laurent. Pour le moment, les extrants sont exprimés à la fois en tonnage de marchandises dont la livraison est retardée ou perturbée, et en pertes financières en vertu de scénarios de déviation qui forcent l’arrêt de la navigation commerciale. Cette mesure s’appuie sur l’étude de l’Institute for Water Resources qui estime le tonnage de marchandises retardées et les coûts financiers découlant d’un arrêt de la navigation. Les membres du Conseil n’avaient jamais eu accès à ces documents auparavant. Il s’agit actuellement du seul indicateur de l’OAD permettant d’estimer les impacts en dollars, ce qui rend difficile la comparaison de ces valeurs avec d’autres indicateurs comme le nombre d’immeubles inondés. Toutefois, les données économiques permettent au Conseil de contextualiser les impacts d’une interruption de la navigation commerciale sur une région et de faire un examen objectif des coûts à partir duquel vérifier toute information concernant les impacts qu’il reçoit directement du secteur de la navigation commerciale. À l’avenir, le Comité GAGL cherchera à intégrer les données économiques d’autres secteurs également. Exemples illustratifs de l’outil d’aide à la décision Estimation du nombre de bâtiments dans l’ensemble du réseau qui pourraient être touchés dans des conditions de vent calme et dans des conditions transitoires Nombre de jours pendant lesquels le niveau d’eau à chacun des 12 emplacements donnera lieu à impacts majeurs, graves ou extrêmes Niveau le plus élevé que l’eau pourrait atteindre après certaines déviations et conditions d’apports d’eau ou séries de changements de niveau d’eau dans les six prochains mois Nombre de bâtiments à chacun des 12 emplacements qui seraient inondés lors d’une crue Aperçu L’OAD, produit des recherches du Comité GAGL, répond au besoin d’informations supplémentaires du Conseil. affichés dans l’outil d’aide à la décision Il est rare qu’une décision permette d’améliorer les résultats pour chaque intérêt de chaque catégorie. En cas de décision de déviation produisant une combinaison de résultats — certains meilleurs et d’autres pires que ceux qu’aurait donné l’application du Plan 2014 — , le Conseil doit évaluer le bien-fondé de sa décision. C’est l’un des aspects les plus difficiles et parfois, le plus controversé de son travail. L’OAD contribuera à la prise de décisions en matière de compromis. Une section de l’outil donne une comparaison directe des différents impacts sur les modes d’utilisation et les intérêts qui interviennent le plus souvent dans l’équilibre entre les répercussions positives et les répercussions négatives d’une déviation proposée. Les propriétés sur les rives du lac Ontario ainsi que des cours supérieur et inférieur du Saint-Laurent figure 44 et figure 45 en sont un excellent exemple. Comme nous l’avons vu, un abaissement du niveau d’eau qui pourrait atténuer les inondations en bordure du lac Ontario peut aggraver les conditions pour les deux zones riveraines du fleuve Saint-Laurent. Figure 44 Illustration des compromis à réaliser entre les zones d’impacts des collectivités en fonction du nombre de jours prévus à un niveau d’eau égal ou supérieur à celui de la principale catégorie de niveau d’eau et selon le 80e centile des scénarios de prévision Conditions de base Stratégie de déviation 1 Stratégie de déviation 2 Figure 45 Illustration du nombre de bâtiments touchés en amont et en avalInclut une prévision du nombre de constructions touchées et la variation du pourcentage connexe du nombre prévu de bâtiments inondés, comme cela pourrait être illustré dans l’OAD selon différents scénarios de débit sortant dans différentes parties du réseau Conditions de base Stratégie de déviation 1 Stratégie de déviation 2 Préprojet Partant du nombre de bâtiments inondés, l’outil montre l’impact que pourrait avoir une déviation proposée sur les propriétés riveraines en regroupant les données pour les régions riveraines du lac Ontario et des cours supérieur et inférieur du Saint-Laurent. L’outil donne aussi un instantané des impacts par secteur et par bâtiment inondé sur les berges du lac Ontario et du Saint-Laurent, ainsi que du tonnage de marchandises commerciales retardées. À plusieurs égards, l’outil met en évidence le choix auquel le Conseil fait face quand il envisage de dévier de la limite F inondation Comment répartir équitablement l’impact des crues entre les zones riveraines en amont et en aval. Il informe également les décisions relatives à la limite L transport maritime qui peuvent avoir une incidence sur l’industrie de la navigation commerciale, et il vise à aider à la prise de décisions en lien avec la limite I formation de glace en mettant l’accent sur les impacts écosystémiques dans le lac Saint-Laurent. L’OAD fournit au Conseil des données améliorées pour l’aider à comprendre les compromis qui pourraient s’imposer sur le plan des risques à cause des déviations proposées. Il est appelé à se demander si une déviation pourrait être utile maintenant, mais causer des problèmes plus tard. Dans l’affirmative, à quel point ces problèmes pourraient-ils être graves? Où les impacts serontils ressentis le plus longtemps et où serontils de courte durée? Est-ce qu’un grand nombre de personnes dans une partie du réseau profitera un peu des déviations tandis qu’un nombre beaucoup plus faible en souffrira beaucoup ailleurs? Y a-t-il un risque que les avantages d’une décision de régularisation soient annulés par d’autres facteurs, comme des vents et des vagues violents ou un changement brusque des conditions météorologiques? Les données et l’information ne seront jamais parfaites, mais l’outil permet au Conseil de mieux comparer entre eux les impacts des différentes stratégies de déviation dans l’ensemble du réseau et d’obtenir des réponses à ces questions et à d’autres. Cela n’est possible que si le Conseil a confiance dans l’information et les données présentées. Il est donc impératif que l’outil soit continuellement mis à jour et vérifié et qu’il soit maintenu à jour par un personnel de soutien spécialisé auquel le Conseil fait confiance. Aperçu L’OAD aide le Conseil à mieux comprendre les compromis et à comparer les stratégies de déviation entre elles. Il nécessitera un suivi et des améliorations continues pour demeurer pertinent pour le Conseil. d’aide à la décision face au risque et à l’incertitude Les décisions que le Conseil doit prendre relativement aux déviations sont caractérisées par le risque et l’incertitude. Le risque est un indicateur de la probabilité et des conséquences d’événements futurs incertains. Il représente la possibilité d’un résultat indésirable Yoe, 2017. Comme l’illustre la figure 46, le risque est un indicateur de la gravité de l’impact et de la probabilité qu’il se produise. Figure 46 Évaluation de l’exposition au risque. Risque = gravité des impacts multipliée par la probabilité d’occurrenceModifié en fonction du graphique original de utilisé avec permission, © Mark Warner, Dans des conditions extrêmes, quand le Conseil a le pouvoir de dévier du Plan 2014, il doit décider, en temps réel et pendant que divers intérêts et diverses régions subissent des impacts, s’il y a lieu ou non de dévier des limites du Plan. Le Conseil comprend que ces décisions pourraient avoir des impacts sur d’autres intérêts et régions. Ce ne sont pas des décisions faciles, surtout face à un degré élevé d’incertitude quant aux conditions futures et aux résultats réels d’une décision de déviation. Par exemple, en 2017, à mesure que le niveau de l’eau augmentait — comme nous l’avons vu —, le Conseil disposait de peu d’informations sur les résultats qu’il obtiendrait si la limite F était dépassée dans le cours inférieur du fleuve. D’un autre côté, le Conseil n’a pas été en mesure d’évaluer le risque supplémentaire que les tempêtes pourraient avoir sur les propriétés riveraines du lac Ontario quand les niveaux d’eau étaient si hauts. Figure 47 Effets de l’incertitude sur les impacts et la probabilité des résultatsModifié en fonction du graphique original de utilisé avec permission, © Mark Warner, Le Comité GAGL a tenté d’aider le Conseil à mieux comprendre le risque ou la probabilité qu’un mauvais résultat découle d’une décision de déviation. Le Comité a également tenté de réduire l’incertitude entourant les résultats attendus et la probabilité d’occurrence. Cela n’a pas été facile étant donné la grandeur du bassin, la difficulté de recueillir des renseignements dans des conditions extrêmes et le niveau de détail requis pour éclairer une décision de déviation dont le résultat est mesuré en centimètres et en pouces, et non en pieds et en mètres. Toutefois, le Comité GAGL a réalisé des progrès considérables dans l’identification des impacts en amont sur le lac Ontario, sur le cours supérieur du Saint-Laurent, y compris dans le lac Saint-Laurent, et en aval sur le cours inférieur du Saint-Laurent. L’OAD permet au Conseil d’explorer les différences entre les divers résultats des stratégies de déviation dans ces régions géographiques. Le Comité GAGL a également caractérisé les impacts pour un certain nombre d’intérêts, de sorte que le Conseil peut mieux comprendre qui est touché par les extrêmes, la gravité de ces impacts et si sa stratégie de déviation peut améliorer les conditions. Cela peut aider le Conseil à évaluer le risque de prendre ou de ne pas prendre de mesures, et le risque de transférer les impacts d’un intérêt ou d’une région à l’autre. L’incertitude relative aux conditions prévues sera toujours un problème pour le Conseil, mais le Comité GAGL continue de chercher les meilleures données scientifiques et il travaillera avec ses partenaires pour trouver des moyens d’améliorer les prévisions à moyen et à long terme. Les changements climatiques ajoutent encore plus d’incertitude. Le récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat GIEC signale que des changements rapides et généralisés se sont produits dans l’atmosphère, les océans, les régions glaciaires et arctiques et la biosphère, que l’ampleur de ces changements est sans précédent et qu’ils concernent déjà de nombreux phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes GIEC, 2021. Les Grands Lacs ont toujours été et continueront d’être un système dynamique dont le comportement ne pourra qu’être exacerbé par les changements climatiques. Comme prévu, le Comité GAGL intégrera une évaluation des changements climatiques dans son analyse de la phase 2. Entre-temps, il a élaboré des scénarios plus extrêmes dont le Conseil doit tenir compte dans ses évaluations du risque lié aux apports d’eau futurs Comité GAGL, 2021b. Le Conseil peut ainsi évaluer le risque dans diverses conditions futures afin de réduire au minimum le risque de surprises. De plus, le Comité GAGL a essayé, avec l’OAD, d’isoler le risque supplémentaire que présentent des facteurs de complication comme le vent, les vagues, les ondes de tempête et les apports des affluents. Les résultats sont présentés à la fois en termes d’eau calme la partie sur laquelle le Conseil peut exercer une influence, mais aussi en termes de probabilité d’événements pluvieux majeurs et de l’incidence que cela peut avoir ou non sur une décision de déviation. Il s’agit d’une exigence permanente, car les conditions, les intérêts et la science changent constamment. Le Comité GAGL continuera de déterminer les principaux secteurs de risque qui entourent les décisions relatives aux déviations et les incertitudes qui peuvent avoir une incidence sur ce risque. Le Comité GAGL cherchera également des occasions de réduire cette incertitude grâce à une surveillance, à une évaluation et à une vérification accrues, et il déterminera quelles incertitudes demeureront non résolues dans un avenir prévisible. Il continuera de travailler sur la façon dont le risque et l’incertitude sont affichés par l’OAD et sur les domaines de recherche axés sur la réduction de l’incertitude qui devront être poursuivis lors de la phase 2 et au-delà . Le risque et l’incertitude sont des composantes fondamentales du mécanisme de gestion adaptative continue. Il faut en tenir compte pour que les décisions puissent être ajustées au fur et à mesure que l’on en apprend davantage ou que les conditions changent. Le Conseil ne prendra jamais aucune décision sans un certain degré de risque et d’incertitude. La gestion adaptative peut permettre de cerner les risques et de réduire le plus possible le niveau d’incertitude grâce à la surveillance, à la modélisation et à la vérification continues. Elle permet aussi de présenter cette information au Conseil pour l’éclairer dans sa prise de décisions en matière de déviation. Aperçu Pour le Conseil, le risque et l’incertitude entourent ses prises de décisions relatives aux déviations. Le Comité GAGL peut aider en cherchant à réduire l’incertitude dans la mesure du possible. C’est là une exigence permanente de la gestion adaptative. 6Contribution du Groupe consultatif public du Groupe consultatif public Les 18 membres bénévoles donc non rémunérés du Groupe consultatif public GCP — nommés par la CMI pour promouvoir la participation du public et la transparence — se sont réunis de façon suivie entre juin 2020 et octobre 2021. Le GCP a été créé afin que les représentants de groupes directement touchés par les déviations décidées par le Conseil puissent présenter leurs points de vue sur les impacts des niveaux d’eau extrêmes au Comité de gestion adaptative GAGL des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent. Le Comité GAGL et le GCP ont ainsi travaillé ensemble pour comprendre et évaluer les données relatives aux impacts sur le réseau hydrographique, ce qui a contribué à bâtir la confiance envers la CMI. Il était également escompté que les membres des GCP communiqueraient leurs points de vue à leurs commettants, à leurs collègues et à leurs voisins, un objectif qu’ils ont atteint de leur mieux. Le groupe consultatif s’est vu confié le rôle de fournir des commentaires sur la façon d’évaluer les impacts des niveaux extrêmes et d’aider le Comité GAGL à examiner les critères décisionnels du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent le Conseil sur les déviations à appliquer. Le GCP devait également aider à formuler un moyen de présenter cette information au Conseil et à trouver des façons de communiquer avec leurs mandants au sujet de ce qui est fait pour mieux éclairer les décisions de déviation. Bon nombre des séances du GCP en 2020 ont été consacrées à la mécanique de la régularisation du débit sortant du lac Ontario, ce qui a été l’occasion pour les représentants du Comité GAGL d’expliquer comment et pourquoi les décisions sont prises. Pour les membres du GCP, ce fut l’occasion de présenter leurs priorités et leurs intérêts et d’exprimer leurs préoccupations au sujet des répercussions de ces décisions. Grâce à ces échanges intensifs, le groupe consultatif dans son entier a acquis une bien meilleure compréhension des difficultés liées à la gestion de ce réseau complexe, ce qui implique de tenir compte des différences de coûts, d’impacts subis, de protections nécessaires et d’avantages entre les régions géographiques et les intérêts, ainsi que d’un ensemble de compromis délicats dans le cadre d’une approche de gestion axée sur le risque qui est techniquement très exigeante, pleine d’incertitudes et difficile à communiquer aux parties prenantes. Le GCP a terminé son travail de 2020 en décrivant ce qu’il avait appris et en cernant d’autres enjeux clés concernant la résilience et les interventions d’urgence, enjeux qui ne relèvent pas du mandat de la CMI, mais qui sont jugés essentiels à la gestion des inondations. Le GCP a également demandé plus de clarté et de transparence en ce qui concerne la gouvernance de la CMI. du Groupe consultatif public sur l’outil d’aide à la décision En 2021, le Groupe consultatif a consacré une grande partie de son temps à l’Outil d’aide à la décision OAD. Il a aidé le Comité GAGL à fixer les principaux objectifs établis pour cet outil, notamment en veillant à ce que tous les modes d’utilisation et tous les intérêts soient pris en compte et à ce que l’analyse des impacts soit multidimensionnelle et fondée sur des données probantes. Le GCP a reconnu que les compromis devraient être fondés sur la surveillance et sur les résultats du modèle, mais que la présentation de ces compromis ne rendrait pas toujours la décision plus claire pour les membres du Conseil, surtout quand les facteurs de nature à contrer les impacts ne pointent pas dans une direction claire. Toutefois, le GCP a généralement conclu que, grâce à l’OAD, les enjeux et les préoccupations de chacun des intérêts et des régions sont reconnus et évalués. Il est convenu que l’OAD doit être souple, en ce sens qu’il doit pouvoir être mis à jour facilement, sous la forme d’une intégration de nouvelles données et stratégies. Il doit aussi permettre l’inclusion d’un large éventail de scénarios d’apports d’eau plausibles allant de faibles à élevés. Les risques associés à une décision de déviation quelconque devraient être tout aussi évidents. Le GCP a également formulé des suggestions sur la création de zones d’impacts et l’élaboration des descriptions des impacts dans chaque zone. Il a fait de nombreuses suggestions visant à faire en sorte que les résultats de l’outil soient plus conviviaux, complets et transparents. Le GCP a discuté de ces questions avec le Comité GAGL et d’autres. Après des échanges suivis sur la question, certains membres du GCP en sont venus à estimer qu’il n’est pas possible de savoir si des décisions de déviation permettent de parvenir à un équilibre entre les intérêts et les régions. Cela est notamment dû à la nature complexe du réseau du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, à l’incertitude inhérente aux prévisions météorologiques, à la façon dont les impacts se traduisent en coûts assumés par les divers intérêts comme le secteur de la navigation commerciale qui représente une imposante chaîne d’approvisionnement, par rapport aux propriétaires privés et par rapport à la réaction des écosystèmes, et les limites inhérentes à la régularisation de l’eau par rapport à des phénomènes naturels comme les conditions extrêmes d’humidité et de sécheresse. Pendant que le Comité GAGL travaillait sur l’outil, les membres du GCP ont fait pression sur le Comité GAGL pour qu’il n’alimente pas seulement l’outil à coups d’indicateurs numériques, mais qu’il intègre aussi ce qui correspond, selon son rapport, à une vision plus nuancée et plus axée sur les personnes dans la façon dont les différentes décisions de déviation peuvent influer sur diverses parties du réseau. Selon les membres du GCP, les indicateurs des niveaux d’inondation des bâtiments ne sont pas représentatifs de l’ensemble des impacts riverains. Ils ont donc souhaité que l’on tienne compte de la perturbation de la vie et des moyens de subsistance des résidents, ainsi que des indicateurs locaux et systémiques. Le GCP a souligné que l’OAD devrait inclure les impacts sur les infrastructures locales routes, quais, réseaux d’égout, parcs et éléments du genre et qu’il fallait trouver une façon d’utiliser l’OAD pour communiquer les impacts plus subtils, mais sensibles des crues extrêmes sur les riverains sous la forme d’une perturbation de la vie quotidienne ou d’un stress physique et émotionnel, ce que les membres du GCP ont jugé difficile à mesurer. Les membres des GCP ont fait valoir que le public ferait davantage confiance aux décisions du Conseil s’il savait que les préoccupations et les répercussions locales sont intégrées à l’outil. Pour montrer comment cela pourrait se faire, le Comité GAGL a créé un prototype de carte récit pour un quartier riverain de la municipalité de Brighton Ontario, comme nous l’avons vu à la section Le prototype de carte de Brighton a été bien accueilli par le GCP. du processus de consultation-sensibilisation du public lors de la Phase 1 par le Groupe consultatif public En 2021, le GCP a consacré la majeure partie de son temps à l’examen de l’OAD, mais il a également été invité à commenter les leçons apprises et à faire part de ses réflexions sur le processus de consultation-sensibilisation du public à plus long terme. D’un autre côté, le GCP a rencontré certaines difficultés, surtout en ce qui a trait au temps nécessaire pour participer pleinement au processus et à l’énormité du défi que représentait la compréhension des systèmes naturels et humains complexes du bassin versant. Au cours de ces discussions, le GCP a relevé les avantages ayant découlé du processus Celui-ci a été l’occasion d’échanger des renseignements et d’informer d’autres membres du GCP ainsi que des membres du Comité GAGL. Les membres du GCP ont pu parler de leurs propres expériences relatives au lac Ontario et au Saint-Laurent ainsi que de leurs propres difficultés à composer avec des niveaux d’eau extrêmement élevés. Ils ont indiqué qu’ils étaient prêts à faire plus que des présentations d’information structurées. Les membres du GCP ont établi de bonnes relations avec les autres, surtout au sein d’un groupe diversifié, et ont réglé leurs différends dans un climat de respect mutuel, même s’ils n’ont pas été en mesure de se rencontrer en personne en raison de la pandémie de COVID-19. Le processus a permis de renforcer la confiance grâce à des échanges ouverts le personnel du Conseil a tenu les membres du GCP informés des conditions actuelles et des stratégies de déviation du Conseil. Le Comité consultatif a contribué à façonner le travail de consultation-sensibilisation du public par le Comité GAGL ou par le Conseil sous la forme de conseils sur les questionnaires et sur la conception des réunions publiques. D’un autre côté, le GCP a rencontré certaines difficultés, surtout en ce qui a trait au temps nécessaire pour participer pleinement au processus et à l’énormité du défi que représentait la compréhension des systèmes naturels et humains complexes du bassin versant. Les membres ont également eu de la difficulté à assumer la fonction de communication avec leurs réseaux respectifs, en partie parce que l’information produite par le Comité GAGL était au stade de l’élaboration et qu’elle n’était donc pas prête à être distribuée au public, et en partie parce que les membres du GCP n’avaient pas la capacité de communiquer des informations dans une région aussi vaste et diversifiée. Certains d’entre eux ont conclu qu’il était irréaliste de s’attendre à ce qu’un groupe relativement restreint de bénévoles gère la consultation-sensibilisation des commettants sur des sujets qui suscitent la controverse dans l’atmosphère actuelle d’un discours public polarisé. S’agissant de l’avenir de la fonction consultative publique, les membres du GCP verraient d’un bon œil la reconduction de leur groupe pour tirer parti des relations sociales et des connaissances acquises en plus d’un an. Toutefois, le temps devrait être mieux géré par le recours à des sous-groupes de travail et à un matériel éducatif plus concis et plus accessible pour communiquer avec le public. Les membres du GCP ont suggéré que, si le GCP est maintenu pour la phase 2, les membres actuels devraient être invités à rester pour être graduellement remplacés par des nouveaux. Le GCP a recommandé que les nouveaux membres reflètent une plus grande diversité sur le plan du statut socioéconomique, de la race, de l’identité de genre et de l’origine ethnique afin de fournir une vaste gamme d’expériences et de connaissances. Le groupe a fait des suggestions précises pour protéger et éventuellement rémunérer les bénévoles de façon à leur permettre de conserver leur indépendance. Enfin, le GCP a apprécié le redoublement des efforts de communication et exhorté la CMI, le Conseil et le Comité GAGL à continuer d’améliorer les communications publiques. Il a également suggéré de communiquer dans un langage plus simple et de s’appuyer sur un programme de relations publiques pour ouvrir la communication dans les deux sens avec les collectivités riveraines du Saint-Laurent et du lac Ontario. Dans un communiqué de décembre 2020, le GCP a formulé des recommandations sur des sujets allant au-delà de sa mission initiale, mais qu’il a jugé impérieux au titre de la gestion des inondations. Selon le GCP, la CMI devrait exhorter les organismes gouvernementaux à créer et à financer de solides plans d’intervention d’urgence susceptibles d’être activés en cas de menace de crues extrêmes, et à encourager le gouvernement à planifier la résilience des rives et la régularisation ainsi qu’à verser des subventions pour aider les propriétaires fonciers, les municipalités et les autres parties prenantes Aperçu Le GCP recommande des changements au processus pour la phase 2 afin de le rendre plus efficace et acceptable pour les nouveaux membres. Comité GAGL apprécie le travail du Groupe consultatif public Du point de vue du Comité GAGL, le GCP a représenté ajout de taille au processus d’examen accéléré de la phase 1. Malgré la pandémie, le Comité GAGL a pu faire connaissance des membres du GCP et en apprendre davantage sur les problèmes de leurs milieux respectifs, recueillir leurs commentaires et établir des relations avec eux, bien que virtuelles. Le Comité GAGL a été très satisfait du degré de participation des membres du GCP, ainsi que de leur dévouement et de leur volonté à découvrir les points de vue de chacun. Le Comité GAGL a également apprécié les commentaires réfléchis reçus au sujet de l’OAD et les conseils sur la façon de répondre aux préoccupations exprimées. Le Comité a aussi apprécié le rôle de coordination joué par la firme de consultants, Consensus Building Institute CBI, qui regroupe des animateurs experts qui ont exercé une modération neutre et offert un espace approprié pour la discussion et le débat. Le Comité GAGL reconnaît le fardeau imposé aux membres des GCP, tant en ce qui a trait à l’engagement nécessaire en temps envers un processus somme toute exigeant, que pour communiquer avec leurs réseaux respectifs. Le Comité est d’accord avec l’évaluation du GCP selon laquelle il faut plus de matériel pour l’aider sur ce plan. Cela a été difficile pendant l’examen accéléré de la phase 1 en raison des délais serrés et de la participation du GCP à l’élaboration en temps réel de l’OAD, raisons pour lesquelles les documents de communication n’étaient pas encore disponibles. Néanmoins, le Comité GAGL est profondément reconnaissant du fait que le GCP ait occasionnellement communiqué avec ses mandants et fait passer une information tout à fait valable par l’entremise des médias traditionnels et des médias sociaux, ce qui a aidé à informer les plus grosses collectivités du processus du Comité GAGL et à corriger les problèmes d’information. Le Comité GAGL a parfois trouvé difficile de maintenir le rythme nécessaire pour tenir le GCP au courant et à jour, mais en même temps, le calendrier semestriel des réunions a permis de faire avancer le processus. À l’occasion, il a eu de la difficulté à gérer les attentes élevées du GCP, surtout face à des demandes spéciales de renseignements précis et relativement à son rôle de comité consultatif du Comité GAGL et non du Conseil. Le Comité GAGL reconnaît et apprécie les recommandations formulées par le GCP quant à la nécessité de se doter de plans d’intervention d’urgence solides et de planifier en fonction d’une plus grande résilience, et il reconnaît l’importance de ces aspects pour parvenir à réduire les risques de crue et à améliorer les interventions en cas d’inondation. Bien que ces recommandations dépassent largement la portée du Comité GAGL, elles ont été communiquées à la CMI, et le Comité GAGL appuiera la CMI dans son examen de la meilleure façon de les répercuter aux organismes responsables. Dans l’ensemble, le GCP a apporté un excellent soutien au Comité GAGL et a joué un rôle essentiel dans l’élaboration de l’OAD. Le Comité GAGL espère que la CMI renouvellera le mandat du GCP pour la phase 2 de l’examen accéléré. Aperçu Le GCP s’est avéré extrêmement utile pendant la phase 1 de l’examen accéléré du Plan 2014. 7Constatations et recommandations de la phase 1 et transition à la phase 2 Quelles seront les prochaines étapes? et recommandations de la phase 1 et transition à la phase 2 Quelles seront les prochaines étapes? L’examen accéléré du Plan 2014 est un bon exemple d’application de la gestion adaptative. Il fait partie d’un processus itératif visant à réduire l’incertitude grâce à des mécanismes de surveillance et à la modélisation du réseau hydrographique, ainsi qu’à l’apprentissage par la pratique. Cette première phase de l’examen accéléré visait à combler certaines lacunes immédiates en matière de données et d’informations nécessaires à l’appui des décisions discrétionnaires de déviation du Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Cela comprenait la collecte d’informations auprès des personnes directement touchées par les dernières crues et la réalisation d’études techniques destinées à évaluer les impacts sur les différents intérêts et différentes régions. Cette première phase était axée en partie sur les limites de débit du Plan 2014 et sur la façon dont ces limites devraient être prises en compte dans tous les cas où le Conseil est habilité à s’écarter des débits du Plan 2014. Le résumé suivant porte sur les principales constatations de la phase 1 à partir d’un regroupement des observations et des points de vue soulevés dans les sections précédentes du présent rapport. Bateaux à voile qui naviguent sur le lac Ontario à Toronto Ontario au Canada des principales conclusions Principale conclusion 1 Il y a lieu de tenir compte des points de vue et des savoirs traditionnels des peuples autochtones dans le processus de gestion adaptative et dans l’examen continu des plans de régularisation. Sections et Le Comité de gestion adaptative des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent GAGL a noté que peu d’informations ont été recueillies auprès des communautés autochtones au sujet des impacts des dernières crues. Le Comité GAGL respecte et reconnaît les droits des communautés autochtones installées en bordure du lac et du fleuve, et il cherche à combler les lacunes constatées dans le cadre d’un effort de gestion adaptative, y compris pour ce qui est des perspectives culturelles et des pratiques traditionnelles. C’est ainsi qu’en 2021, le Comité GAGL a lancé un processus en vue d’en apprendre davantage sur les points de vue des Premières Nations, des Nations tribales et de la Nation métisse le long des rives du lac Ontario et du Saint-Laurent, que celles-ci aient ou non des droits sur des territoires riverains. Principale conclusion 2 Le GCP, qui a joué un rôle utile, recommande des changements au processus pour la phase 2 afin de le rendre plus efficace et plus acceptable pour les nouveaux membres. Sections et Le Comité GAGL a jugé que le Groupe consultatif public GCP a apporté une contribution de taille au processus d’examen accéléré de la phase 1. Les membres du GCP, qui ont activement participé, se sont montrés dévoués et disposés à apprendre les uns des autres et à écouter les points de vue exprimés. Le Comité GAGL a reçu des commentaires intelligents au sujet de l’Outil d’aide à la décision OAD ainsi que des conseils sur la façon de répondre aux préoccupations soulevées. Le Comité GAGL a parfois trouvé difficile de maintenir le rythme nécessaire pour tenir le GCP au courant et à jour, mais en même temps, les réunions fréquentes ont permis de garder le cap. Le Comité GAGL a parfois eu de la difficulté à gérer les attentes élevées du GCP, surtout dans les cas de demandes spéciales de renseignements précis et relativement au rôle qui lui a été attribué en tant que comité consultatif du Comité GAGL et non du Conseil. Le Comité GAGL a constaté que le consultant dont les services ont été retenus à contrat a joué un rôle essentiel pour maintenir l’engagement du GCP, et pour assurer la facilitation et la coordination du travail par des experts, ainsi que la modération en toute neutralité et la prestation d’un espace sécuritaire pour la discussion et le débat. Le GCP et le Comité du PAG ont convenu qu’il faudrait constituer un groupe semblable au GCP pour la phase 2. En outre, le GCP a laissé entendre qu’il conviendrait de mieux gérer le temps en faisant appel à des sous-groupes de travail et en disposant de matériel éducatif plus concis et plus accessible pour communiquer avec le public. Le Comité GAGL et le GCP ont également convenu que tout changement à la composition actuelle devrait se faire par étapes. Principale conclusion 3 Le Conseil fait face à des problèmes complexes, dont les changements climatiques. La mise à l’essai de scénarios est une approche utile pour mieux comprendre les incertitudes. Section et Le Comité GAGL et le Conseil ont dégagé un certain nombre de facteurs qui compliquent les décisions de déviation. Le moindre de ces facteurs n’est certainement pas l’incertitude que font planer les futurs apports d’eau. Les prévisions de précipitations au-delà d’un horizon de quelques jours ne sont toujours pas fiables. Pourtant, une période de fortes pluies ou de sécheresse marquée peut facilement effacer les avantages d’une déviation. Les changements climatiques ne font qu’exacerber cette incertitude et accroître la probabilité d’une variabilité encore plus grande des apports d’eau dans l’avenir. Bien que l’incertitude qui plane sur les conditions prévues demeure un problème pour le Conseil, le Comité GAGL continuera de rechercher les meilleures données scientifiques et travaillera avec ses partenaires pour trouver des façons d’améliorer les prévisions à moyen et à long terme. Entre-temps, le Comité GAGL a élaboré des scénarios d’apports d’eau extrêmes qui ne se limitent pas aux données historiques dont le Conseil peut tenir compte dans son évaluation du risque liés aux apports d’eau. Principale conclusion 4 Le Conseil a besoin de plus d’informations sur les impacts cumulatifs qu’occasionnent les déviations par rapport au Plan de régularisation. Les recherches du Comité GAGL aideront le Conseil à mieux comprendre l’évolution des risques entre les divers intérêts et les différentes régions géographiques. Sections et Le Conseil a voulu être davantage certains des risques que les crues extrêmes posaient pour les intérêts et les régions, et en quoi ces risques pouvaient être modifiés par ses décisions de déviation. Il a ainsi recensé certains risques graves liés aux décisions de déviation Au cours des crues printanières De graves inondations dans le cours inférieur du Saint-Laurent peuvent découler d’une augmentation même modeste du débit sortant du lac Ontario. Pendant et après la formation des glaces Les dommages écologiques dans le lac Saint-Laurent peuvent être causés par des débits sortants hivernaux anormalement élevés, tout comme l’affaiblissement de la couverture de glace du fleuve et les dommages causés par les inondations locales qui en résultent. Pendant la saison de navigation La fermeture de la Voie maritime, qui a eu des impacts négatifs sur l’industrie du transport maritime et sur ses clients, peut découler de déviations au-dessus de la limite L. Le Comité GAGL a caractérisé les impacts sur un certain nombre d’intérêts, de sorte que le Conseil puisse mieux comprendre qui est touché par les extrêmes; avoir une idée de l’ampleur des impacts, et savoir si sa stratégie de déviation peut améliorer les conditions. Cela pourrait l’aider à évaluer le risque associé à telle ou telle de mesure envisagée et le risque de transférer les impacts d’un intérêt ou d’une région à l’autre. Principale conclusion 5 Les nouvelles informations peuvent permettre de modifier les limites et les déviations par rapport à ces dernières. La recherche ouvre des possibilités en termes de déviations dans l’avenir et s’accompagnent d’options de planification à explorer durant la phase 2. Sections et Limite I La limite I exige que le niveau du lac Saint-Laurent soit maintenu à 71,8 m 235,56 pi ou plus, tel que mesuré au barrage Long Sault. Cette valeur a été précisée parce qu’on croyait qu’il s’agissait du niveau minimal nécessaire afin de permettre aux prises d’eau des usines de traitement des eaux de fonctionner correctement. Les recherches du Comité GAGL ont révélé que ce minimum n’est peut-être pas un facteur limitatif. En revanche, de nouvelles recherches menées à l’appui du Comité GAGL ont révélé que les bas niveaux du lac Saint-Laurent pourraient mener à l’échouement de créatures aquatiques et ont conclu à la nécessité d’effectuer d’autres recherches. Le Comité GAGL a également déterminé qu’un autre facteur limitatif pourrait être la perte d’efficacité des centrales hydroélectriques quand elles sont exploitées à des une tête ou hauteur de retenue très faible à cause du bas niveau du lac Saint-Laurent. Les recherches du Comité GAGL ont également indiqué qu’il serait possible, pour le Conseil, d’appliquer une déviation visant à augmenter le débit sortant hivernal au-delà de la limite I actuelle à 9 430 m3/s 333 000 pi3/s, quand la couverture de glace est stable dans certaines circonstances et recommande la tenue d’une étude plus approfondie. Limite L De façon générale, la limite L permet de fixer un débit sortant maximum à hauteur du barrage Moses-Saunders afin de maintenir des courants sans danger pour la navigation commerciale dans la Voie maritime. Une autre partie de la limite L permet également de s’assurer que le niveau du lac Saint-Laurent demeure suffisamment élevé pour que les navires puissent emprunter les chenaux. La recherche et le travail de consultation-sensibilisation des parties prenantes menés par le Comité GAGL ont révélé qu’une certaine marge de manœuvre pourrait s’appliquer à cette limite, surtout en été, quand des mesures d’atténuation sont en place. Cette souplesse est limitée à l’automne, quand les courants sont plus forts et que le niveau du fleuve baisse. Le Comité GAGL a effectué une évaluation indépendante, objective et non exclusive de la durée, du moment et de l’ampleur des impacts sur le secteur de la navigation commerciale pouvant découler de scénarios de débits extrêmement élevés. Cette recherche a permis de constater que toute fermeture temporaire de la Voie maritime peut entraîner des répercussions marquées et mesurables, la plus redoutable étant une fermeture prolongée en milieu de saison ou une fin hâtive de la saison de navigation, principalement en raison du volume de trafic et de la nature du fret transporté. De plus, le Comité GAGL a constaté que les deux débits maximums associés à la limite L du Plan 2014, de 10 200 m3/s 360 000 pi3/s et de 10 700 m3/s 378 000 pi3/s, ne reposent sur aucune base empirique et qu’il y a lieu de revoir les hypothèses régissant la détermination de ces derniers. De plus, le Comité GAGL a consacré plusieurs études au lac Saint-Laurent, qui peut être négativement touché par toute tentative de réduction de débordement du lac Ontario, ce qui est donc essentiel au processus décisionnel du Conseil. Les seuils de faible niveau du lac Saint-Laurent ont été remis en question et un travail supplémentaire de collecte des données s’impose. Le Conseil a souligné l’importance de disposer de renseignements plus détaillés pour l’aider à décider s’il peut dépasser les limites de débit sans danger, et d’établir le risque de prendre ou de ne pas prendre de mesures ainsi que le risque découlant du transfert des impacts d’un intérêt ou d’une région à l’autre. Limite F L’objectif fondamental de la limite F est de limiter les crues printanières et les inondations possibles, y compris celles causées ou exacerbées par la crue printanière de la rivière des Outaouais, ou par le ruissellement printanier, et d’ équilibrer » les impacts en amont et en aval. Lors des crues de 2017 et de 2019-2020, le Conseil a constaté qu’il manquait d’informations pour élaborer avec confiance une stratégie de déviation à la limite F. Le Comité GAGL a trouvé plusieurs ajustements possibles à la limite F ou des façons, pour le Conseil, de réagir à cette limite, mais cela pourra faire l’objet d’une étude et d’une évaluation plus poussées à la faveur de la phase 2. Il serait notamment question d’augmenter pas à pas les niveaux cibles du lac Saint-Louis et/ou d’omettre la tranche inférieure de ces niveaux. Par ailleurs, il serait possible de modifier l’application des cibles en fonction du moment de la crue, de lier les niveaux cibles aux apports du lac Érié ou de la rivière des Outaouais et d’ajouter une composante distincte à la limite F pour tenir plus directement compte du niveau du lac Saint-Pierre. Tous ces éléments devront faire l’objet d’un examen et d’une évaluation plus approfondis avant que le Conseil ne puisse envisager sérieusement de présenter une demande d’option de déviation ou de modification au Plan lui-même, lors de la phase 2. L’inondation de bâtiments est un des principaux indicateurs d’impacts pouvant être appliqués à la grandeur du fleuve et du lac. Cet indicateur a permis de déterminer toute une série d’impacts à l’échelle régionale, en amont et en aval, ainsi que les seuils critiques de niveau d’eau susceptibles d’éclairer les décisions de déviation par rapport à la limite F. À la faveur de diverses études, le Comité GAGL a été en mesure de mieux cerner l’ampleur des impacts sur les intérêts riverains dans différentes conditions et pour différents emplacements, et ainsi de fixer des seuils critiques de niveau d’eau zones d’impacts, cela pour informer le Conseil au sujet de l’impact de ses décisions relatives aux déviations dans différentes régions géographiques. Principale conclusion 6 Les décisions relatives aux déviations effectuées par le Conseil sont marquées par le risque et l’incertitude. Le Comité GAGL peut apporter une aide à cet égard en cherchant à réduire l’incertitude dans la mesure du possible. Il s’agit d’une exigence permanente de la gestion adaptative. Section Aucune décision du Conseil ne sera jamais complétement à l’abri du risque et de l’incertitude. La gestion adaptative vise à cerner les risques et à réduire le plus possible le niveau d’incertitude par le biais d’une surveillance, d’une modélisation et d’une vérification continues. Avec l’OAD, le Comité GAGL a tenté de cerner les risques et les incertitudes pour le Conseil. Par exemple, pour isoler le risque supplémentaire associé à des facteurs de complication comme le vent, les vagues, les ondes de tempête et les apports des affluents, les résultats sont présentés en termes d’eau calme et en termes de probabilités saisonnalisées pour les événements de tempête majeurs, le tout étant associé aux éventuelles incidences sur la décision d’appliquer ou non une déviation. Le Comité GAGL ne peut pas éliminer l’incertitude, mais il peut continuer à travailler à l’amélioration de la science et des données et à combler les lacunes sur le plan des données afin de fournir les meilleures données scientifiques disponibles au Conseil. Principale conclusion 7 L’OAD, résultat des recherches du Comité GAGL, répond au besoin d’informations supplémentaires du Conseil, mais il ne peut pas éliminer les impacts ni garantir qu’un objectif sera atteint. Le Conseil doit quand même prendre des décisions qui soient conformes à l’ordonnance de 2016 et aux directives de la CMI. Section Les membres du Conseil aspirent à posséder une compréhension factuelle des compromis qui accompagnent toute déviation, soit de l’avantage que procure la modification du débit sortant pour aider un intérêt ou une région en regard du tort que cette décision peut causer à un autre intérêt ou à une autre région. Les membres du Conseil doivent avoir une idée des impacts par ailleurs incertains des conditions météorologiques à court et à long terme sur les niveaux et les débits d’eau qu’ils cherchent à modifier par l’application de déviations. L’OAD répond à ces besoins, car il renseigne mieux le Conseil dans son travail, qui est plus systématique et davantage fondé sur des données objectives et confirmées. Bien que l’OAD ne permette pas d’éliminer les incertitudes relatives aux futurs apports d’eau ni de fournir l’assurance complète que telle ou telle déviation produira le résultat visé par le Conseil, l’outil représente tout de même un grand progrès, car il permet au Conseil d’agir sur la base de beaucoup plus de connaissances qu’auparavant, avec une nouvelle capacité de comprendre les impacts entre les nombreux modes d’utilisation et intérêts concurrents. Il convient que le Conseil fasse confiance à l’information contenue dans l’OAD, ce qui revient à dire que sa mise à jour et son entretien sont essentiels à son fonctionnement et à son efficacité s’agissant des décisions du Conseil. La responsabilité de la décision discrétionnaire d’appliquer une déviation incombe aux six membres du Conseil en conformité avec l’ordonnance d’approbation supplémentaire de 2016 et des directives de la CMI qui y sont associées. L’OAD n’est pas un outil de prise de décision. Comment l’OAD répond aux besoins du Conseil L’OAD permettra au Conseil d’évaluer le nombre de propriétés riveraines du Saint-Laurent et du lac Ontario risquant d’être inondées à la suite d’une déviation particulière, ainsi que les impacts éventuels de cette déviation sur la navigation commerciale. L’outil aidera le Conseil à comparer les impacts d’une collectivité à l’autre en donnant aux membres du Conseil une perspective détaillée de toute une gamme d’impacts sur des collectivités particulières situées du côté québécois, ontarien et new yorkais, ainsi que sur les rives du lac Saint-Laurent, sous la forme de ce qu’on appelle des zones d’impacts ». Pour certaines collectivités en particulier, des descriptions très détaillées et un contexte local sont fournis dans un produit de cartographie interactive supplémentaire. À l’heure actuelle, un seul exemple est disponible, mais d’autres pourront être mis au point à l’avenir. L’OAD traite de l’incertitude associée aux conditions météorologiques en permettant aux membres du Conseil de voir comment se concrétiseraient les différentes options de déviation suivant divers scénarios futurs d’apports d’eau. Principale conclusion 8 Pour alimenter l’OAD, d’autres données sont nécessaires au sujet de divers aspects impacts extrêmes des faibles niveaux d’eau sur tous les intérêts; impacts sur les écosystèmes; autres zones d’impacts, y compris dans le cas des communautés autochtones; cartes de récits supplémentaires; répercussions financières possibles sur des intérêts autres que la navigation commerciale. Section La phase 1 de l’examen accéléré a été amorcée en raison des préoccupations suscitées par les niveaux d’eau extrêmes. Au printemps 2021, ce sont les faibles niveaux d’eau qui sont devenus préoccupants. Cela démontre à quel point la gestion adaptative est nécessaire, car les conditions changent constamment. L’une des principales lacunes qu’il va falloir combler dans l’OAD est l’absence de données sur les faibles niveaux d’eau. D’autres indicateurs écosystémiques, en particulier pour le cours supérieur du Saint-Laurent et pour les secteurs aval susceptibles d’être touchés par des déviations à court terme, devraient également être ajoutés à l’OAD. Une étude plus approfondie des impacts écosystémiques dus aux bas niveaux d’eau du lac Saint-Laurent pendant l’hiver est également nécessaire. Les impacts à plus long terme sur les écosystèmes qui ne sont peut-être pas apparents à court terme devraient être examinés lors de la phase 2. L’érosion des berges du cours inférieur doit être un indicateur à retenir, ce qui a été mentionné lors des réunions municipales du Québec en raison des forts débits sortants qui ont perduré en 2017 et 2019-2020. L’érosion des berges est un autre impact important dans le cas du lac Ontario, mais il pourrait ne pas être possible de faire la différence entre un phénomène d’érosion des berges du lac associé à des décisions de déviation à court terme et une érosion due à des différences progressives de niveau d’eau se mesurant en quelques centimètres ou pouces. Bien que l’étude du Institute for Water Resources qui estime le tonnage de marchandises retardées et les coûts financiers des arrêts de la navigation fournisse des renseignements auxquels les membres du Conseil n’ont jamais eu accès auparavant, les données disponibles ne couvrent actuellement pas le port de Montréal ni les eaux en aval. Compte tenu de l’importance de ce port pour le trafic de porte-conteneurs au long cours, il s’agit-là d’une autre lacune à combler. Le Comité GAGL devrait continuer de travailler avec les corporations de la Voie maritime à l’élaboration d’un indicateur commun ainsi que d’un modèle complet de navigation commerciale dans les Grands Lacs et le Saint-Laurent. La navigation de plaisance et le tourisme ont été fortement touchés par les crues de 2017 et de 2019 et le sont manifestement par les niveaux d’eau extrêmement bas niveaux d’étiage. Bien que certains travaux aient été entrepris à la phase 1, d’autres études seront nécessaires pour mieux comprendre la sensibilité aux impacts directs et indirects des décisions de déviation sur ce secteur. Cet aspect fera l’objet d’une plus grande attention lors de la phase 2 de l’examen accéléré. Même si des études ciblées ont été réalisées pour le lac Saint-Laurent lors de la phase 1, à cause des impacts immédiats et parfois majeurs que les décisions de déviation peuvent avoir directement sur le réservoir du barrage, il y aurait lieu de faire, pour toute la région du lac Saint-Laurent, une étude complète et détaillée de toutes les catégories d’impacts sur l’écosystème, navigation de plaisance et le tourisme, les utilisations municipales de l’eau, les Premières Nations, les propriétés riveraines, la navigation commerciale et les infrastructures hydroélectriques. Certains autres endroits du réseau pourraient nécessiter une étude plus spécifique des indicateurs qui leur sont plus particulièrement pertinents, comme le tourisme dans la région des Mille-Îles, les connaissances écologiques traditionnelles et les savoirs traditionnels dans les régions de la baie de Quinte et du lac Saint-François, et l’agriculture aux abords du lac Saint-Pierre. Le GCP a fortement encouragé le Comité GAGL à inclure un plus large éventail d’indicateurs dans l’OAD pour refléter le caractère personnel que revêtent certains impacts sur les berges pour le Conseil. Bien que des efforts préliminaires aient été déployés pour intégrer ces indicateurs, le Comité GAGL devra continuellement examiner l’ensemble des indicateurs de l’OAD et déterminer si ceux-ci reflètent adéquatement l’éventail des impacts subis par les différents modes d’utilisation et intérêts. De plus, le Comité GAGL continuera de travailler à l’établissement d’indicateurs communs, mesurables, pour tous les intérêts, y compris les coûts financiers, et cela dans la mesure du possible. de la phase 1 Résumé des recommandations A. Que l’établissement de relations avec les Autochtones se poursuive durant la phase 2 et au-delà B. Que la consultation-sensibilisation du public se poursuive durant la phase 2 et dans le cadre du processus de gestion adaptative à plus long terme C. Que l’outil d’aide à la décision soit considéré comme un outil dynamique nécessitant des mises à jour et des améliorations constantes D. Que le Conseil utilise l’OAD pour se préparer à la prochaine situation de crise E. Que l’on continue de combler le manque de données et d’explorer de nouvelles technologies F. Que la phase 2 de l’examen accéléré prévoie un examen complet du Plan 2014 voir la section Recommandation A Que l’établissement de relations avec les autochtones se poursuive durant la phase 2 et après En juillet 2021, les premières activités de sensibilisation avaient eu lieu auprès des représentants de toutes les Premières Nations, des Nations tribales et des Métis vivant directement le long des rives du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent, ainsi que des Nations autochtones ayant des droits sur les territoires riverains énumérés à la section et un certain nombre de réunions virtuelles individuelles ont été organisées. Le Comité GAGL a continué de faire un suivi auprès de diverses Premières Nations, de Nations tribales et de la Nation métisse tout au long de l’été et de l’automne 202. Ce fut le point de départ à l’instauration d’un dialogue et à l’établissement de relations afin d’améliorer l’apprentissage et l’intégration des perspectives et des connaissances autochtones, et l’on s’attend à ce que cela se poursuive tout au long de la phase 2. Le Comité GAGL s’engage à explorer les possibilités d’inclure le savoir écologique traditionnel, les points de vue culturels et les façons traditionnelles de savoir dans le travail d’évaluation du plan et dans le processus continu de gestion adaptative, cela pour éclairer l’examen continu du Plan 2014 et le travail sur les Grands Lacs d’amont en lien avec le Plan 2012 pour les débits sortants du lac Supérieur. Recommandation B Que le travail de consultation-sensibilisation du public se poursuive durant la phase 2 et dans le cadre du processus de gestion adaptative à plus long terme Le Comité GAGL a constaté que le GCP a apporté une précieuse contribution au processus de la phase 1 et a apprécié ses commentaires réfléchis. Le Comité GAGL appuie entièrement la reconduction du GCP à la phase 2 et en fait une recommandation. Le Comité examinera les recommandations du GCP concernant la consultation-sensibilisation suivie du public et travaillera avec la CMI aux prochaines étapes. Il sera notamment question des recommandations du GCP voulant qu’un nouveau comité traduise une plus grande diversité sur les plans socioéconomique, racial, identitaire de genre et ethnique afin de fournir un plus grand éventail d’expériences et de connaissances. Le GCP a exhorté la CMI, le Conseil et le Comité GAGL à continuer d’améliorer leurs communications avec le public et il a recommandé l’adoption d’un programme de relations publiques pour favoriser les communications bilatérales dans les collectivités bordant le Saint-Laurent et le lac Ontario. Le Comité GAGL recommande en outre que l’on continue de faire appel à un facilitateur indépendant pour garantir l’efficacité et l’efficience de la consultation-sensibilisation du public. Recommandation C Que l’outil d’aide à la décision soit considéré comme un outil dynamique nécessitant des mises à jour et des améliorations constantes L’information provenant de diverses sources a été utilisée par le Comité GAGL pour élaborer l’OAD afin d’aider le Conseil à évaluer les impacts et les compromis associés aux niveaux d’eau élevés dans tout le réseau du lac Ontario et du Saint-Laurent. Même si le Conseil estime que l’information fournie par l’outil soit une amélioration considérable, force est de reconnaître que l’outil ne sera efficace que si le Conseil a pleinement confiance dans l’information qu’il fournit. Il est donc essentiel que l’OAD soit continuellement mis à jour et amélioré au fil du temps en tant que composante continue de la gestion adaptative. L’OAD se présente actuellement sous la forme d’un outil Microsoft Excel. Le Comité GAGL devrait explorer d’autres plateformes d’après l’utilisation projetée, l’accessibilité et le rendement à long terme de l’OAD. Il faudrait élaborer et mettre en œuvre une stratégie d’entretien et de mise à jour continus de l’OAD, y compris pour ce qui est des ressources et du soutien de l’organisme au sein du Comité et du Conseil du GAGL. Il a été déterminé que l’OAD pourrait avoir des avantages à la fois pour communiquer avec le public et pour informer les praticiens qui s’intéressent aux questions relatives aux niveaux d’eau et à la résilience. Le Comité GAGL devrait poursuivre les discussions avec le Conseil sur les modes d’utilisation possibles de certaines versions de l’outil par le public et les praticiens. À tout le moins, le Conseil et le Comité GAGL devraient envisager la possibilité d’utiliser les résultats de l’OAD comme moyens de communiquer avec le public sur la façon dont une décision de déviation a été prise et pourquoi. Recommandation D Que le conseil utilise l’OAD pour se préparer a la prochaine situation de crise Même avec les renseignements supplémentaires fournis par l’OAD, les décisions de déviation ne seront pas faciles. L’hydroclimatologie a clairement établi que des niveaux plus élevés que ceux observés en 2017 et 2019-2020 sont possibles en amont et en aval. Et bien que la phase 1 ait été axée sur les niveaux extrêmement élevés, il est reconnu — surtout compte tenu de l’expérience du printemps et de l’été 2021 — que les niveaux extrêmement bas niveaux d’étiage doivent également être pris en compte et qu’ils seront ajoutés à l’OAD à l’avenir. Encore une fois, cela montre pourquoi la gestion adaptative est nécessaire pour composer avec un réseau hydrographique qui subit des changements constamment. Compte tenu de toute cette variabilité, de la nature dynamique du réseau et du fait que de nouvelles informations continueront d’être incluses dans l’OAD, le Comité GAGL recommande fortement que le Conseil continue de pratiquer avec l’OAD afin que les membres s’habituent à utiliser l’outil en mode opérationnel. Il est également recommandé que le Conseil utilise l’OAD pour explorer différents scénarios extrêmes et de voir comment les membres du Conseil pourront utiliser l’outil pour évaluer le risque et l’incertitude associés aux diverses options de déviation avant un événement extrême de niveau haut ou bas. Il est fort probable que les membres du Conseil eux-mêmes ne manipuleront pas l’outil, et qu’ils seront appuyés pour cela par le Comité GAGL et par le personnel du Conseil, mais il faut que le Conseil et les membres du Groupe consultatif intérimaire comprennent bien l’outil et les données qui servent à l’alimenter . Ce faisant, le Conseil sera mieux préparé à faire face aux futures conditions extrêmes, et il pourra travailler avec le Comité GAGL pour déterminer les améliorations à apporter à l’OAD. Recommandation E Que l’on continue de combler le manque de données et d’explorer de nouvelles technologies La gestion adaptative vise à circonscrire les risques et à réduire le plus possible le niveau d’incertitude au moyen d’une surveillance, d’une modélisation et d’une vérification continues, ce qui doit continuer d’éclairer la prise de décisions du Conseil en matière de déviation. Le Comité GAGL a le mandat permanent d’examiner et d’évaluer le rendement des plans de régularisation, ce qui exige une collecte et une vérification continues des données. Le Comité GAGL devrait prioriser les lacunes sur le plan des données mentionnées dans les constats ci-dessus et les combler systématiquement. Le Comité GAGL devrait, dans la mesure du possible, chercher à établir des indicateurs communs. Il devrait aussi examiner et utiliser des technologies nouvelles et en évolution comme l’apprentissage automatique pour recueillir des données plus efficacement. Des procédures et des protocoles de partage de données, et, au besoin, des protocoles d’entente de partage de données, devraient être établis avec d’éventuels organismes partenaires afin de permettre au Comité GAGL d’accéder aux données, à l’information et aux outils générés. Recommandation F Que la phase 2 de l’examen accéléré comporte un examen complet du plan 2014 see section vers la phase 2 de l’examen accéléré et examen approfondi du Plan 2014 La phase 2 comprendra une analyse des modifications possibles des règles, des limites et des seuils de déclenchement du Plan 2014. Une étude effectuée lors de la phase 1 par le Comité GAGL a permis de dégager un certain nombre de changements qui pourraient être apportés aux limites I, J, L et F, changements qui seront davantage étudiés à la phase 2 voir la section d’autres pourraient être ajoutés. La prochaine phase s’appuiera sur les données et les outils de modélisation élaborés au cours de la phase 1 voir le tableau 10 et comprendra l’acquisition et l’analyse de données sur les impacts de niveaux d’eau extrêmement élevés ou bas, en comblant les données manquantes susmentionnées. Les analyses de la phase 2 incluront directement les nations autochtones et mettront davantage l’accent sur les impacts sur les écosystèmes du lac Ontario et du Saint-Laurent que ce qui était prévu à la phase 1. En effet, certains de ces impacts ne seront mesurables qu’après plusieurs années et la phase 2 tiendra compte d’un horizon temporel très long. Les analyses seront menées selon un éventail complet de conditions d’apports d’eau possibles à l’avenir, y compris selon des scénarios de changements climatiques. Il convient de noter que même si la phase 1 visait principalement à fournir de l’information pour éclairer les décisions de déviation du Conseil et qu’elle n’a pas recommandé d’options particulières au Conseil, la phase 2, elle, obéira à une approche différente et plus complète pour évaluer les solutions de rechange aux règles, limites et niveaux de déclenchement pour améliorer les résultats et elle comprendra l’évaluation des options pour permettre le classement des solutions de rechange. Tableau 10 Phase 1Phase 2 Accent mis sur une meilleure information des décisions de déviationExamen du Plan 2014 – peut-on l’améliorer, surtout pendant les périodes de niveaux extrêmes hauts comme bas? Horizon à court terme semaines/moisHorizon temporel à long terme années/décennies Tient compte des prévisions sur six mois et de certains scénarios plus extrêmesTient compte de toutes les conditions possibles d’apports d’eau, y compris des changements climatiques Importance accrue accordée aux intérêts directement touchés par les décisions de déviationTient compte de tous les intérêts et de toutes les régions, y compris les impacts à long terme sur les écosystèmes, les perspectives et le savoir autochtone Établissement d’un outil d’aide à la décision pour éclairer les décisions de déviation du Conseil outil opérationnelNouveau modèle de vision partagée pour comparer et classer les solutions de rechange au plan de régularisation Comprend les commentaires et les conseils du Groupe consultatif publicComprend les commentaires et les conseils du public à déterminer en fonction des commentaires du Groupe consultatif public Le Conseil est un décideurRecommandation du Conseil — La CMI décide avec l’accord du gouvernement Terminé dans 20 moisTerminé en trois ans en attente de financement Différences entre la phase 1 et la phase 2 de l’examen accéléré
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